Confrontés à la problématique du déficit de l'offre du marché en matière de pièces détachées CKD/SKD, menaçant ainsi l'activité d'assemblage automobile en Algérie, le Premier ministre, Noureddine Bedoui a enjoint au directeur des Douanes de procéder à la libération des conteneurs des kits CKD/SKD des différentes marques automobiles, bloqués au niveau des ports afin de faire face à ce déficit. Selon l'information relayée par les médias nationaux cette instruction intervient quelques semaines après les difficultés rencontrées par certains constructeurs automobiles qui ont tiré la sonnette d'alarme sur l'avenir de leur activité si les autorités concernées ne réagissent pas. Cette décision porte principalement sur le déblocage « sans conditions » des kits. Les problèmes des industries de montages de véhicules et d'électroménagers se sont cumulés après la décision du gouvernement, prise lors de la réunion du Conseil des ministres au mois de mai dernier, concernant le non-renouvellement des licences d'importation des kits CKD/SKD et l'instauration du système des quotas d'importations de ces composants destinés particulièrement à l'assemblage automobile. Ce qui a intrigué les industriels qui ont lancé à maintes reprises des appels en direction du gouvernement le sollicitant à revoir sa décision. Ce dernier a refusé toute concession et reconsidération de sa décision qu'il estime opportune pour réduire la facture des importations de ce type de composants qui a explosé au premier trimestre de l'année en cours. Pour rappel, l'Algérie avait importé pour plus de 1234 milliards de dollars de kits (CKD-SKD) destinés au montage automobile durant les quatre premiers mois de l'année 2019. Sachant, également, que le gouvernement avait prévu dans sa stratégie du développement du secteur automobile de passer à la deuxième phase d'intégration permettant ainsi aux industrie locales de produire ces kits, en attendant la production et la commercialisation de ces procédés localement, le Premier ministère a décidé de débloquer la marchandise de kits CKD/SKD bloquée par les douanes algériennes au niveau des ports. Cette décision est une solution temporaire pour le problème du déficit de CKD/SKD qui touche pratiquement tous les secteurs et opérateurs économiques. L'industrie du montage automobile semble en pâtir plus de cette contrainte et risque de ralentir le rythme de son activité, ce qui se reflèterait sûrement sur le prix final du véhicule, d'ores et déjà, trop cher vendu sur le marché. Avec l'autorisation d'importer des véhicules d'occasion de moins de trois ans d'âge, il est utile de rappeler que le gouvernement se confrontera au problème des kits CKD/SKD sur le marché. Cet aspect occulté par le gouvernement posera des problèmes comme c'était le cas pour les véhicules CKD/SKD importé à des milliards de dollars durant ces dernières années. Ce paramètre devrait être examiné et pris en charge avant de mettre à exécution la décision du retour aux importations des véhicules d'occasion.