La récente résolution adoptée par le parlement européen sur la situation en Algérie, volontaire et provocatrice, selon des experts n'a laissé personne indifférent. Considérée comme une atteinte à la souveraineté nationale et à la dignité citoyenne. L'enseignant en sciences politiques et relations internationales à l'université d'Alger, Idris Cherif et l'universitaire, Mohamed Salim Hamadi, également expert en sécurité ont qualifié cette « décision d'ingérence dans les affaires du pays, aux intentions « malveillantes à la solde d'agendas étrangers ». Le spécialiste Idris Chérif accuse les deux eurodéputés français Gilbert Collard et Raphael Glucksmann, issus notamment de la gauche, d'être à l'origine de cette manipulation dangereuse et s' « s'emploient en permanence à porter des questions liées aux libertés, à la démocratie ainsi que les Droits de l'Homme d'une manière qui soulève des interrogations et sert des agendas étriqués ». Les deux eurodéputés ont, pour rappel, incité lors d'une séance du parlement français, à intervenir et agir quant à la situation des activistes en Algérie, sous prétexte de défense des droits de l'Homme. Ce qui a fait réagir les autorités algériennes qui ont averti contre toute ingérence dans les affaires politiques du pays. Ce qui n'a pas été respecté. Quelques jours après le parlement européen maintien sa décision et adopte, le jeudi 28 novembre, la résolution sur la situation en Algérie qui contient 14 points. Considéré comme représentation des peuples européens, certains activistes algériens ont soutenu cette résolution qu'ils ont qualifiée d'acte de « solidarité avec le peuple algérien ». « Il y a une grande différence entre la défense des questions et des libertés et l'utilisation de ces questions à des fins politiques, économiques et stratégiques notamment en cette période décisive dans l'histoire de l'Algérie, à savoir l'élection présidentielle », explique l'expert qui affirme que le plaidoyer du PE est une « intrusion dans l'agenda politique du pays ». Rassurant, toutefois, « les décisions et les résolutions du Parlement européen demeurent symboliques et non contraignantes régies par une vision normative et évaluative », mais à recadrer. L'analyste politique estime, par ailleurs, que l'utilisation de ce qu'on appelle « les libertés d'exercice du culte et des rites religieux en Algérie » pour faire pression sur les autorités est une nouvelle excuse de certains députés pour «exercer la pression et la provocation afin d'amener les autorités algériennes à concéder certains dossiers à la solde d'intérêts étrangers », faisant ainsi allusion aux dernières fermetures d'églises ouvertes illégalement. «Il faut faire preuve de maturité et de prudence, la situation du pays est sensible », affirme pour sa part l'universitaire, Mohamed Salim Hamadi, également expert en sécurité qui a pointé du doigt les deux eurodéputés suscités qui tentent de déstabiliser le pays. « Cet appel émane d'une personnalité qui représente la franc-maçonnerie et le sionisme en Europe et qui œuvre à saper la stabilité des pays en brandissant des slogans pour les libertés et la démocratie », a-t-il précisé, reconnaissant, tout de même que la réunion du PE reste « symbolique dans l'objectif de soutenir certaines parties qui ne représentent pas le peuple algérien à l'intérieur comme à l'étranger ». Il a averti, toutefois, de la gravité de la situation comme représentée par certains parlementaires français, visant à envenimer la situation en Algérie et la pousser à l'extrême. « Les déclarations de certains parlementaires français qui «misaient sur les manifestations en Algérie pour qu'ils puissent présenter la question algérienne dans les foras internationaux, exercer la pression sur les autorités algériennes ou d'appuyer certaines minorités les incitant à s'opposer contre le pouvoir », ajoutant que l'utilisation de la carte des droit de l'Homme est courante pour déstabiliser les pays vulnérables. Plusieurs experts de tout domaine confondu ont analysé la situation avec minutie et prudence.