Boumerdès est une ville moderne, cosmopolite, digne de son statut de wilaya qui mérite plus d'égard et beaucoup d'attention, et dont le wali et son exécutif veillent au grain en lui accordant une touche à la «Yahia Yahiaten», qui, d'après lui, un bon programme de développement est en cours de concrétisation pour la région, lequel permettra de combler tous les déficits en matière de développement, à condition de laisser les gens travailler, tout en réitérant à chacune de ses sorties que «les portes de l'administration ont pourtant toujours été ouvertes pour écouter les doléances des citoyens». Il est grand temps que Boumerdès retrouve son statut de ville urbaine et cosmopolite à l'instar des grandes localités telles que Bordj-Ménaiel, Dellys, Khémis El Khechna, Boudouaou, Chabet El Ameur, Hamadi, Naciria, Baghlia, Cap Djinet, Zemmouri et autres localités. Yahia Yahiaten envisage de donner un nouveau look, une identité, une touche propre au chef-lieu de wilaya et aux trente-deux communes dont il en a la responsabilité en sa qualité de commis de l' État. L'idée avait germé dans la tête du Premier magistrat de la région de Boumerdès, l'ex-wali, Madani Fouatih, lors d'un conseil de wilaya qui a instruit les services concernés par une circulaire datée du 27 décembre 2016 dans le but de prendre en considération le cachet de la ville et d'appliquer une peinture décorative des façades extérieures des bâtisses aux couleurs d'un blanc cassé et le bleu qui constituera un tout homogène que les pouvoirs publics ainsi que le privé sont censés préserver. Pour M.Yahia Yahiaten, l'idée était bonne et juste. Si la capitale est surnommée Alger la blanche, Boumerdès devrait, quant à elle, avoir son nouveau look sa propre teinte avec sa propre identité avec son blanc cassé et son bleu. Depuis son installation à la wilaya de Boumerdès, il y a de cela moins d'une année, M. Yahia Yahiaten a effectué plusieurs sorties à travers les trente-deux communes où, tout d'abord, il a tâté le pouls et continuant son périple et ses visites d'inspection à travers les communes de la wilaya. Il a inspecté plusieurs projets en cours de réalisation, à l'image des grands transferts d'eau potable et d'aménagement urbain, ainsi les recommandations premières sont de prendre acte du projet de raccordement de la commune de Timezrit, de Chabet El Ameur et des villages avoisinants aux réseaux d'eau potable via le système des grands transferts à partir de Cap-Djinet par le dessallement de l'eau de mer. Ce projet couvrira les besoins de ces communes montagneuses en eau potable, le projet avance actuellement avec un rythme appréciable. «J'insiste pour le rspect des délais de réalisation, car vous ne devez pas pénaliser les citoyens». La ville de Dellys Yahia Yahiaten connaît la valeur historique des communes dont il a la charge de gérer, il sait qu'une ville comme Dellys recèle des vestiges de toutes les dynasties qui se sont succédé, depuis les Romains jusqu'à la colonisation française, et dont le cœur de la ville est truffé d'empreintes, de forts, de murailles, de fortins. Dans cette optique, un SOS est lancé, car des dégradations affectent cette ancienne citadelle qu'est La Casbah, supposé être pris en charge dans le cadre du plan de sauvegarde permanent, donne un pincement au cœur, les dégradations qui affectent le patrimoine historique sont si patentes qu'elles appellent à une restauration d'urgence. Bordj-Ménaïel, patrimoine historique en péril Même topo pour la ville de Bordj-Ménaïel qui voit son fort partir en lambeaux, si ce n'est totalement, sans oublier la ferme Cortès, ancien camp de concentration, de tri et de tortures dont la majorité de la ferme est occupé par des familles, n'est pas mieux lotie. Car un ancien prisonnier, moudjahid de la région, se désole de cette situation catastrophique qui ne fait pas moins tressaillir son passage lorsque son regard balaie ce lieu inoubliable des événements de la Guerre de libération nationale. La restauration de la ferme Cortès nécessite une prise en charge et également une prise de conscience, une adhésion pleine et entière de la part de l'Organisation nationale des moudjahidine de la wilaya de Boumerdès. Cortesse est un lieu qui mérite un meilleur sort, un monument historique que l'armée française a utilisé pour torturer les moudjahidine. On a voulu que la mort de cette ferme soit programmée, il s'ensuit que le site dans son ensemble (garnison, cellules, salles de tortures et caserne militaire), est un tout homogène que les pouvoirs publics, une fois l'indépendance acquise, étaient censés préserver, avant que la dégradation ne fasse disparaître une page glorieuse de l'histoire de la ville et de la mémoire collective. Un peuple qui renie son histoire n'a pas droit à l'existence. Khemis El Khechna, autrefois Fondouk Allusion faite au fendek (hôtel) qui existait dans cette région avec les Khachnas des montagnes (une population très solidaire et unie) et dont les vestiges historiques sont omniprésents mais abandonnés, une ville qui compte des vestiges vivants, non seulement de la période coloniale mais également de l'antiquité. Khémis El Khechna possède une longue histoire qui actuellement se trouve à la dérive. Le wali exhorte la population à la sagesse pour une bonne prise de conscience et une adhésion pleine et entière pour la sauvegarde de nos villes. Chaque ville, chaque village, chaque douar, chaque dechra de la wilaya de Boumerdès à sa propre histoire et sa propre touche qu'il faut savoir protéger.