L'appel sincère à tous les hommes d'affaires et patriotiques honnêtes et aux entreprises économiques publiques et privées à investir en force dans tous les secteurs et dans toutes les régions du pays», lancé par le président Abdelmadjid Tebboune dans son premier discours à la nation à l'issue de la cérémonie d'investiture au Palais des Nations, sera-t-il entendu? Il a assuré les opérateurs économiques que «l'Etat leur apportera tout le soutien requis et leur accordera tous les avantages nécessaires». Il s'est engagé à les soutenir pour «contribuer de concert à la réalisation du développement national global», mais pas question de profiter de l'argent public pour s'offrir des «extras». Le nouveau président a été très clair sur ce sujet : «l'Etat sera intransigeant dans la gestion des deniers publics». Est-ce que le patronat privé se ralliera à l'objectif tracé par le Président Abdelmadjid Tebboune qui a déclaré : «Nous comptons bâtir une économie nationale forte, diversifiée, génératrice de richesses, créatrice d'emplois et vecteur de bien-être social à même de renforcer notre sécurité alimentaire et de mettre le pays à l'abri de la funeste dépendance aux hydrocarbures et vis-à-vis de l'étranger». Le chef de l'Etat mise sur les jeunes pour créer une nouvelle classe d'entrepreneurs moins égoïstes et plus motivés vis-à-vis du développement national. Il a annoncé que l'Etat «lancera un plan d'action en direction des jeunes afin de leur permettre de créer des start-up et de bénéficier des avantages nécessaires à leur réussite et à la valorisation de la production nationale». Mercredi, veille du jour de l'investiture du président de la République , Abdelmadjid Tebboune, le Forum des chefs d'entreprises (FCE), par la voix de son président Mohamed Samy Agli, sur les ondes de la Radio nationale, a tenu à « féliciter le Président pour son élection, il fallait avoir un Chef et on en a un. Il faut qu'on avance et qu'on aille vite sur le plan économique (..) l'économie n'attend pas, le temps c'est de l'argent, et aujourd'hui on a des décisions d'urgence à prendre». Le patronat qui a les yeux rivés sur les indicateurs qui décrivent son activité et indiquent ses profits, a fait preuve de réalisme dans la crise actuelle en admettant la nécessité de passer par l'élection présidentielle. Pour le moment, c'est l'inquiétude. Selon le président du FCE, 60% du tissu économique algérien est "sinistré" avec plus de 650.000 emplois perdus dans les différents secteurs d'activités. Il affirme qu' «il ne faut pas mettre l'ensemble des acteurs économiques dans le même sac». Il y a, dit-il, ceux qui ont réussi honnêtement.