Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a réitéré son soutien à la position commune de l'Afrique concernant un cessez-le-feu «complet» et «sans conditions» préalables en Libye et au respect de l'embargo des Nations Unies sur les armes dans ce pays. M. Faki, a mis l'accent, dans un communiqué publié avant-hier sur le site de l'UA, sur l'impératif essentiel de mettre en œuvre «un cessez-le-feu complet et sans conditions, le respect de l'embargo de l'ONU sur les armes et la nécessité de poursuivre en justice les contrevenants». Ainsi, selon le même communiqué, M. Faki a appelé, une nouvelle fois, au «retour d'un processus politique inclusif mené et contrôlé par les Libyens et qui comprendra un mécanisme de suivi efficace », et ce lors de sa participation à la Conférence internationale sur la Libye dimanche à Berlin. Le président de la Commission de l'UA a aussi souligné que la position de l'organisation panafricaine sur la Libye était claire : «Aucune solution militaire ne peut résoudre ce conflit et chaque solution doit inclure un processus politique mené par la Libye et comprenant un dialogue inclusif ». Le Comité de haut niveau de l'UA sur la Libye, qui a été créé en 2011 après le déclenchement de la crise libyenne, devrait organiser le 30 janvier une réunion de suivi dans la capitale de la République du Congo, Brazzaville. La réunion devra évaluer l'évolution de la situation en Libye en amont du prochain Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement africains, qui aura lieu les 9 et 10 février au siège de l'UA dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba, a indiqué l'UA. Il convient de rappeler que la conférence internationale sur la Libye, a réitéré les principes fondamentaux pour la préservation de la paix et de la sécurité dans ce pays, notamment le soutien à «l'accord politique libyen en tant que cadre viable pour la solution politique en Libye». Selon un document final de la conférence, les dirigeants de pays participants ont appelé également à la mise en place d'un Conseil de présidence opérationnel et à la formation d'un gouvernement libyen unique, unifié, inclusif et efficace approuvé par la Chambre des représentants». Les conférenciers ont, de surcroît exprimé leur opposition à toute ingérence militaire étrangère à la Libye, appelant ainsi à mettre fin à «tous les mouvements militaires en faveur des parties au conflit, ou en soutien direct à celles-ci, sur tout le territoire de la Libye et à partir du début du processus du cessez-le-feu », indique le document.