L'ASM Oran a été l'un des grands perdants de la décision de la Fédération algérienne de football (FAF) de mettre fin à l'exercice 2019-2020 avant l'heure à cause de la pandémie de coronavirus, a estimé lundi son entraîneur, Salem Laoufi. Le deuxième club phare de la capitale de l'Ouest du pays a raté une aubaine pour retrouver l'élite qu'il a quittée il y a près de six ans, vu que le nombre de tickets donnant accès à la Ligue 1 a été porté à quatre au lieu de trois, comme ce fut le cas lors des saisons précédentes. «Nous gardions nos chances intactes dans la course à l'accession, vu qu'il restait encore sept journées à disputer alors que l'écart qui nous séparait du quatrième (RC Relizane) était seulement de quatre points», a déclaré le coach oranais à l'APS. Le bureau fédéral de la FAF a opté mercredi dernier pour l'arrêt définitif du championnat, tout en déclarant les quatre premiers de la Ligue 2, au moment de l'interruption de la compétition en mars dernier, nouveaux promus au premier palier, rappelle-t-on. «Nous nous considérons lésés par cette décision, car l'ASMO sera ainsi dans l'obligation d'attendre encore une autre saison pour espérer retrouver l'élite, alors qu'elle avait la possibilité de le faire dès cette année», a encore regretté Salem Laoufi. Ainsi, la formation de «M'dina J'dida», qui a notamment fait les frais de ses échecs à domicile où elle a laissé filer pas moins de 10 points, devra tout recommencer la saison prochaine au cours de laquelle la Ligue 2 sera composée de deux groupes de 18 clubs chacun. Mais les choses se présentent déjà sous de mauvais auspices pour l'ASMO, selon son entraîneur, qui souhaite voir la direction du club «remettre vite de l'ordre dans la maison, pour repartir sur de bonnes bases». Un souhait difficile à exaucer, surtout si les joueurs, qui n'ont pas perçu leurs salaires depuis dix mois, saisissent la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL), pour réclamer leur dû et aussi leur bon de sortie, a encore averti l'entraîneur de l'ASMO.