Le président de l'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH), Aziz Ghali, a affirmé que la position de son association vis-à-vis de la question du Sahara occidental était "claire", à savoir le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, tel que confirmé par les Nations unies, soulignant que le conflit dans ce territoire "n'est pas encore résolu, comme le prétend le Makhzen". S'exprimant à la presse, M. Aziz Ghali a indiqué que la position de l'Association lors de son 5ème congrès était claire, "le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination", ajoutant "nous soutenons une solution négociée entre les parties du conflit (le Maroc et le Front Polisario), une solution mutuellement acceptable (...), et non pas dans le cadre du plan d'autonomie proposé par le Maroc". "Les Nations unies insistent sur les négociations, et cela signifie que le conflit n'est pas encore terminé", a-t-il affirmé, soulignant que la référence de l'association concernant les droits de l'homme au Sahara occidental est l'ONU, et qu'il faut parvenir à une solution dans le cadre des négociations. Le défenseur marocain des droits de l'Homme a minimisé les reconnaissances unilatérales du Maroc de sa prétendue souveraineté sur le Sahara occidental dans la résolution du conflit, soulignant que le Conseil de sécurité ne se résume pas aux Etats-Unis et à la France, car il y a d'autres membres soutenant la solution négociée. "Même la position des Etats-Unis n'est pas encore tranchée", a-t-il dit. Le même intervenant a indiqué que "la construction d'un Etat de droit et le soutien aux droits légitimes est le seul garant pour la stabilité du pays", en allusion au soutien au droit des Sahraouis à l'autodétermination. A noter que de nombreuses organisations marocaines et défenseurs des droits de l'Homme soutiennent le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, à l'instar du parti de la Voie démocratique (VD) ayant appelé au règlement du conflit du Sahara occidental dans le cadre du principe d'"autodétermination".