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L'Histoire donne raison à l'ANP, une fois de plus…
Machination et complot
Publié dans La Nouvelle République le 15 - 12 - 2024

L'Histoire a donné raison à nos Janviéristes, à notre commandement militaire qui a empêché l'Algérie de basculer dans un califat immonde dans les années 1990, au cours d'une machination mitonnée dans les laboratoires secrets des ennemis bien connus de notre pays. Le complot pour le démantèlement de l'Algérie se tramait depuis longtemps et notre commandement militaire, avec beaucoup de courage, a pris la lourde responsabilité de bloquer le processus électoral mortifère qui a failli nous faire basculer dans l'obscurantisme d'une théocratie rétrograde dont le peuple algérien n'en serait jamais sorti.
Ce que vit la Syrie actuellement nous rappelle des heures sombres de notre histoire mais, contrairement à notre ANP, l'armée syrienne n'a pas été capable de contrer l'avancée des mandataires terroristes de l'empire qui ont déferlé sur leur pays. La destruction de la Syrie constitue une véritable catastrophe pour toute la région et marque le début d'une reconfiguration du Moyen-Orient selon un mode opératoire très bien étudié.
Dans ce champ de foire djihadiste qu'est devenu la Syrie, « Monsieur » le Goulani, alias Abou Mohammed al-Joulani, alias Ahmed Hussein al-Charaa, terroriste notoire dont les Etats-Unis avaient naguère mis la tête à prix pour la coquette somme de 10 millions de dollars, s'est offert le luxe d'accorder une interview à CNN après s'être taillé la barbe et coupé sa tignasse d'égorgeur patenté pour paraître en terroriste bon-chic-bon-genre apte à vendre sa camelote de « rebelle » et « d'opposant ». On remarquera au passage, détail vestimentaire d'importance, qu'al-Joulani, le nouveau maître de la Syrie, se fait livrer ses uniformes tout neufs par le même fournisseur que le petit dictateur ukrainien Volodymyr Zelensky. Et avec le même zèle déployé pour faire d'un humoriste ukrainien un chef d'Etat, toute la presse occidentale s'est relayée pour passer à l'eau de Javel le groupe « HTC » (désormais acronyme de Hayat Tahrir al-Cham ou plutôt « Honte, Trahison et Crimes ») afin de lui enlever son vernis terroriste en prétendant qu'il n'y avait plus aucune raison de lui coller l'étiquette de djihadiste et que, touché par la grâce, il était subitement devenu « modéré », pensant nous faire oublier que les nouveaux héros émanent d'Al Nosra, c'est-à-dire Al-Qaïda. Dans la même veine, et toujours à propos de la propagande des médias occidentaux, nous adressons une mention spéciale à Clarissa Ward, la « journaliste » de terrain à CNN, qui a réussi à dénicher un prisonnier
oublié dans les geôles d'Al-Assad. Ce grand étourdi n'avait pas vu que la prison s'était complètement vidée quatre jours plus tôt et il dormait paisiblement en attendant sa libération par l'Oncle Sam. C'est Ward qui l'a sorti de sa couchette pour lui apporter la « révélation » devant les caméras de CNN, au cours d'un reportage poignant destiné aux bouffeurs de chips et de pop-corn. Notons que cette Ward est coutumière de ce genre d'exploit hautement journalistique et on se demande comment elle n'a pas encore été virée par ses employeurs pour ses prestations bancales complètement ridicules.
Spécialiste des mises en scène pour donner du poids à la propagande impérialiste, elle avait simulé d'être sous le feu du Hamas en se faisant filmer couchée dans l'herbe pour commenter son reportage, alors que les gens se baladaient tranquillement autour d'elle. Si cette cruche participe à la fabrique de consentement, on peut supposer que le public qu'elle convainc a le QI d'un groupe de moules d'élevage.
L'enfumage
Revenons-en à nos... moutons, car oui, les égorgeurs d'al-Qaïda ont fait un ravalement de façade et se présentent doux comme des agneaux en adoptant une tactique soft sur les conseils de leurs sponsors de Langley.
Désormais, selon les médias et les politiciens à la botte de l'empire, les islamistes qui ont envahi la Syrie sont des « rebelles », des « opposants » et des « libérateurs ». Foutaises ! Depuis quand cette racaille, cette peste islamiste, ces Frères musulmans, et toute cette engeance de tueurs à gages de l'empire peuvent-ils se targuer d'être des libérateurs ? Et opposants ou rebelles à quoi ? Ils n'ont même pas de pays ! Ce sont juste des mercenaires venus des quatre coins de la planète – y compris du Xingjang en Chine – auxquels l'empire a fait miroiter l'établissement d'un califat.
Maintenant qu'ils ont pris la Syrie, nous allons les voir se battre entre eux comme des chiffonniers et installer le chaos sous les applaudissements des puissances occidentales qui ne demandent que cela : la division du pays pour pouvoir intervenir et piller les richesses. Ensuite, la peste verte va s'étendre dans toute la région dans un effet boule de neige, reconfigurant tout le paysage moyen-oriental.
On connaît bien les méthodes des islamistes qui ont toujours été des enfumeurs. Leur chef terroriste, al-Joulani, alias al-Charaa, se présente devant les caméras en déclarant que leur objectif est d'établir un Etat « indépendant ». Indépendant de qui ? de la Turquie d'Erdogan ? des Etats-Unis ? d'Israël ? des Occidentaux ? Tous financent ces égorgeurs et les félicitent pour leur « bon boulot » – dixit Laurent Fabius à une autre époque -. Et le lascar poursuit en disant qu'« ils veulent faire sortir les forces étrangères de la Syrie ».
Ce serait risible si la situation n'était pas aussi tragique, car chacun sait que ces milices islamistes sont composées de mercenaires étrangers, et qu'elles servent les intérêts impérialistes et sionistes.
Ce groupe a-t-il tiré un seul coup de feu contre l'entité sioniste d'Israël pendant que les enfants de Ghaza se font massacrer ? Bien sûr que non. Pas une balle n'a été dirigée contre Israël. Bien au contraire, l'entité sioniste grignote de plus en plus de territoire syrien.
Désormais, il n'y a plus de Syrie. Sa capitale étant tombée la nuit du 7 décembre, Bachar Al-Assad a fui à Moscou avec sa famille, livrant son armée et sa population à la barbarie des 120 factions terroristes qui ont fondu sur la Syrie comme une nuée de sauterelles.
Un califat a été mis en place, avec même un ministre ninja masqué, sans doute le nouveau ministre de l'Anonymat, et la chariaâ a été instituée. Voici donc venue l'ère du califat moyen-oriental.
Qui mieux que William Shakespeare pourrait décrire la catastrophe qui s'abat sur le Moyen Orient ?
« Ah Richard ! Avec les yeux de la tristesse
Je vois ta gloire comme une étoile filante
Tomber du firmament sur cette terre indigne.
Ton soleil au couchant s'abîme dans les pleurs,
Prophétisant orages à venir, troubles, malheurs.
Tes amis ont couru servir tes adversaires,
Et la fortune, en tout, à ton bien est contraire. »
(Richard II – William Shakespeare – Acte II, Scène 4)
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Tout d'abord, point très important souligné par nos sources, il y a le retrait d'Alep du Hezbollah. En effet, la guerre menée par le Hezbollah contre l'entité sioniste d'Israël l'a conduit à retirer des troupes d'Alep pour se renforcer au Sud-Liban.
Ce retrait a joué un grand rôle dans la chute de la Syrie, car l'armée syrienne n'a pas été en mesure de remplacer les forces du Hezbollah pour empêcher l'offensive terroriste.
L'Iran aussi était aux abonnés absents. Idem pour la Russie qui a bombardé au début de l'offensive djihadiste et qui a fini par s'écarter, préférant préserver ses bases.
N'oublions pas que six forces sont présentes depuis longtemps sur le territoire syrien : les Turcs qui ont pris une partie de la Syrie depuis au moins dix ans, les Kurdes, les Américains qui volent le pétrole syrien et le vendent via leurs valets kurdes, les Russes, le Hezbollah, et l'Iran. Les alliés ont laissé le pouvoir syrien affaibli, seul, face aux mercenaires de l'empire.
La Syrie étant déjà divisée par le multi-confessionnalisme et des années de coups de boutoir impérialistes, fragilisée par des sanctions économiques, son armée épuisée reculant devant l'avancée des terroristes, les villes sont tombées les unes après les autres dans un jeu de dominos tragique jusqu'à cette nuit du 7 décembre qui a vu Damas livrée à al-Qaïda.
Le plus curieux, c'est qu'à chaque fois qu'une ville tombe, ces « rebelles » ont avec eux une administration bien huilée qui prend en charge tous les aspects de la vie de la ville conquise, ce qui prouve qu'il s'agit bien d'un plan préparé depuis longtemps. Car ce qu'il se passe aujourd'hui en Syrie est le résultat d'un plan américain qui vise à créer un effet boule de neige pour remodeler le Moyen-Orient en démantelant tous les pays de la région au profit d'Israël et de l'empire US.
La destruction de Ghaza et le génocide que mène Israël sur la population palestinienne, les bombardements du Liban, sont aussi voulus par les Américains. D'ailleurs, les bombes qui massacrent sont américaines. Et l'entité génocidaire d'Israël plante son drapeau à quelques kilomètres de Damas, commençant la construction de son Grand Israël sur les décombres et les cadavres.
Il y a quelques jours, le futur Président Trump a déclaré qu'il allait plonger le Moyen-Orient dans l'enfer. Nous y sommes. L'enfer a effectivement commencé. L'heure est aux règlements de compte.
La grande purge est en marche. Les commandants de l'armée syrienne ont été liquidés à leur domicile et déjà, trois scientifiques ont été assassinés, sans doute par le Mossad qui en profite pour éliminer ce qui gêne Israël. Les exécutions sommaires se multiplient. Tous ces crimes commis à la mode djihadiste se font sous la houlette des Américains et des Israéliens, assistés par leurs vassaux britanniques et européens.
On les a vus, ces assassins des peuples, à l'inauguration de la cathédrale Notre-Dame à Paris pendant que le peuple syrien voyait son pays partir en lambeaux et que le martyre de Ghaza se poursuivait. Même Zelensky était là, lui qui a participé à la disparition de la population masculine ukrainienne dans le hachoir à viande pour plaire à ses maîtres occidentaux.


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