Désormais, le groupe pharmaceutique Saidal intensifiera son volume de production d'Hydroxychloroquine, destinée au traitement des personnes atteintes de Coronavirus, a fait savoir avant-hier, le ministre délégué à l'Industrie pharmaceutique Lotfi Benbahmed. L'objectif serait, selon la même source, de «porter la valeur de la production nationale à environ 400 millions de dollars à fin 2021 aux dépens des produits importés, ce qui dérange certaines parties et suscite une résistance au changement en cours». Par ailleurs, pour atteindre l'objectif souhaité, «une mission diplomatique algérienne se déplacera en Inde, pour acquérir les matières premières nécessaires à la fabrication d'autres lots de ce médicament par des entreprises nationales», a affirmé M. Benbahmed, qui a affiché son optimisme quant à la capacité de Saidal de répondre aux besoins du pays en la matière. Lors d'une visite au site de production de Saidal à El-Harrach, le ministre délégué à l'industrie pharmaceutique, a déclaré qu'un «premier lot de près de 300.000 boîtes sera remis gracieusement à la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH)». Ce lot est considéré comme une assurance ou une réserve qui interviendra en cas de l'épuisement du stock déjà disponible au niveau de la Pharmacie centrale. Sur ce, il a souligné que «l'Algérie dispose de stocks suffisants d'Hydroxychloroquine dépassant 220.000 boîtes au niveau de la PCH, mais il faut anticiper toute demande éventuelle». De même pour «les capacités locales en matière de production de l'antibiotique Azithromycine, de masques de protection et de gel hydroalcoolique qui sont à niveaux suffisants par rapport aux besoins», a-t-il affirmé. La reprise de la production de l'Hydroxychloroquine témoigne de la volonté d groupe Saidal d'investir davantage dans le créneau de la production pharmaceutique. Le ministre délégué a mis l'accent, dans ce sillage, sur «l'impérative redynamisation du Groupe Saidal pour l'ériger en pôle pharmaceutique par excellence, à travers des mesures même de permettre une meilleure et optimale exploitation des potentiels considérables dont dispose ce Groupe». Pour ce faire, M. Benbahmed a souligné «la nécessité d'une nouvelle stratégie permettant à Saidal d'être au diapason des grands laboratoires, surtout pour s'adapter au développement accéléré du secteur pharmaceutique, orienter les nouveaux investissements vers la production de médicaments plus innovants, comme l'insuline, les anticancéreux et les dérivés de sang», poursuivant que «l'Algérie s'emploie à diversifier son industrie pharmaceutique locale pour couvrir quelque 70% les besoins du marché dans les deux années à venir contre 50% actuellement».