La Mission d'appui des Nations unies en Libye (MANUL) a souligné samedi «le besoin urgent d'un retour au processus politique inclusif» en Libye, en déplorant l'usage «excessif» de la force dans la capitale Tripoli contre les manifestants et l'arrestation «arbitraire» de civils, selon un communiqué de la Manul. Dans son communiqué repris par les médias, la mission onusienne a également exprimé son «inquiétude concernant les rapports sur les violations des droits de l'homme et les abus en cours dans la ville de Syrte, à quelque 450 km à l'est de Tripoli, qui comprennent le meurtre d'un civil, l'arrestation arbitraire de plusieurs autres et l'entrée forcée illégale dans des propriétés privées». «Dans toute la Libye, la MANUL enregistre une augmentation des rapports de violations des droits de l'homme, y compris des arrestations et des détentions arbitraires, des restrictions à la liberté de mouvement et d'expression, ainsi qu'au droit de réunion et de protestation pacifiques», a-t-elle indiqué. La MANUL a appelé «au calme, à l'application de l'Etat de droit et à la préservation des droits de tous les citoyens à exprimer pacifiquement leurs opinions». Le 21 août, le président du Conseil présidentiel du Gouvernement d'union nationale libyen (GNA), Fayez Al-Serraj, et le président de la Chambre des représentants, Aguila Saleh, ont annoncé un cessez-le-feu immédiat à travers l'ensemble du territoire libyen et l'adoption d'un dialogue «inclusif» devant mettre un terme à la crise en Libye, ainsi que la tenue prochaine des élections, dans un accord salué par l'ONU.