En visite officielle en Turquie, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a été reçu en audience, hier, par le Président Recep Tayyip Erdogan, au cours de laquelle il lui a transmis un message oral du Président Abdelmadjid Tebboune. A cette occasion, Sabri Boukadoum a exposé au Président Erdogan les résultats de ses discussions, le jour même, avec son homologue, Mevlut Cavusoglu, ainsi que les actions de coopération inscrites à l'agenda bilatéral, notamment au sujet du volet de l'investissement et des échanges commerciaux, précise un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Le Président Erdogan a marqué sa satisfaction quant à l'évolution positive que connaissent les relations algéro-turques en réitérant son engament personnel à les raffermir davantage, y compris dans le domaine de l'investissement, et ce, dans l'intérêt mutuel des deux pays. La même source indique que les questions régionales et internationales d'intérêt commun ont également été à l'ordre du jour de cette audience, en particulier la situation au Mali et en Libye, où la position algérienne quant à la nécessité de privilégier la voie du dialogue et des solutions politiques aux crises que connaît la région a été réitérée. Le Président Erdogan a chargé le ministre des Affaires étrangères de transmettre au Président Abdelmadjid Tebboune, ses salutations fraternelles ainsi que son souhait de le recevoir en visite en Turquie. Hier, Sabri Boukadoum, s'est entretenu à Ankara avec son homologue turc Mevlut Cavusoglu. Ces entretiens ont permis aux deux ministres de procéder à un échange approfondi sur l'état et les perspectives des relations bilatérales, a fait savoir un communiqué des Affaires étrangères. A ce titre, ils se sont félicités de la dynamique qui caractérise les relations algéro-turques et ont souligné l'engagement des deux pays de les diversifier davantage en exploitant l'ensemble des potentialités et des opportunités offertes de part et d'autre au service de la promotion d'un vaste partenariat entre les deux pays. Selon la même source, les échanges entre les deux Chefs de diplomatie des deux pays ont également constitué une opportunité pour poursuivre la concertation politique sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. Dans ce cadre, la situation en Libye a été évoquée pour souligner la nécessité d'une solution politique basée sur le dialogue et la réconciliation entre tous les Libyens, et à l'abri de toute ingérence étrangère, en tant que seule issue à même de préserver l'unité et l'intégrité de la Libye. Les deux parties ont également évoqué la situation au Mali en soulignant la nécessité d'accompagner ce pays frère et voisin en cette période difficile qu'il traverse. Au terme des discussions, les deux ministres sont convenus de poursuivre leurs efforts communs au service du développement des relations bilatérales et de la concertation politique entre l'Algérie et la Turquie. L'instabilité que connaît la région du Sahel, notamment le coup d'Etat au Mali constitue une grande menace pour les pays de l'Afrique du Nord qui risquent de subir une vague d'immigration, a estimé Sabri Boukadoum. S'exprimant sur la situation au Mali, Sabri Boukadoum a indiqué que «la situation est très perturbée, le peuple malien est en attente de voir ce qui va se passer». Toutefois, il a souligné qu'il n'a «aucun commentaire à faire sur ce qui se passe au Mali, mais il y a des changements à long et court terme». Vendredi dernier, en visite à Bamako, Sabri Boukadoum a indiqué que le Mali est un pays «extrêmement important» pour l'Algérie et tout ce qui concerne ce pays voisin «nous concerne aussi», ajoutant que l'Algérie et le Mali sont deux pays voisins qui partagent de longues frontières et qui sont liés par des relations «historiques, familiaux, tribaux et d'amitié». A Ankara, il a expliqué que ce qui se passe en Libye a négativement impacté la situation au Mali et la région du Sahel, d'où la nécessité de régler la situation en Libye. La visite du ministre des Affaires étrangères en Turquie s'inscrit dans le cadre des relations bilatérales, et doit constituer une occasion pour les deux parties en vue de «procéder à une évaluation de l'état de la coopération algéro-turque et à un échange de vues sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun», d'après un communiqué du ministères des Affaires étrangères.