Le phénomène de la «harga» prend des proportions alarmantes dans la wilaya de Mostaganem ces derniers jours. C'est un véritable drame celui de la découverte, ce jeudi dernier, de 4 corps sans vie de migrants clandestins, retrouvés noyés, les corps flottants au milieu du large de Mostaganem, à l'issue du sauvetage de 5 autres par l'unité territoriale des gardes-côtes, suite au renversement de leur embarcation de fortune dont les occupants, des harraga, tentaient de rejoindre les côtes espagnols. Dans un autre registre, des centaines de candidats à l'émigration clandestine prennent chaque jour le chemin de l'inconnu. Cette fuite incontrôlable des algériens a suscité la lassitude des pays européens face à l'arrivée incessante d'immigrés clandestins algériens sur leur sol. Pourquoi cette fuite ? Probablement le désespoir et l'absence de perspective de vie dans un pays qui a failli à sa mission de prendre en charge cette importante frange de la population. Pas plus qu'avant-hier, la cellule de communication de la Gendarmerie nationale a fait état de la mise en échec d'une autre tentative d'émigration clandestine, par les éléments du groupement territorial de la Gendarmerie nationale Ouled Boughanem, ce qui a permis l'arrestation de 85 personnes, la saisie de 7 embarcations pneumatiques, 56 bidons de carburant, des sommes d'argent en devise et nationale de 1.000 euros et 720.000 dinars, des tenues de sauvetages et des boussoles ont été saisies, a-t-on appris du colonel Souafi Ahmef, chef du groupement de Gendarmerie nationale de la wilaya de Mostaganem. Après l'achèvement des procédures règlementaires, ces personnes seront déférées devant la justice pour tentative d'«émigration clandestine».