Nouveau drame de l'émigration. Hier, tôt dans la matinée, deux candidats à l'émigration clandestine sont morts noyés au large d'Arzew, dans la wilaya d'Oran, en tentant de rejoindre l'Espagne, a-t-on appris de la Protection civile. 32 autres harraga, âgés entre 25 et 31 ans, dont une femme, ont été sauvés selon la même source. Les 34 personnes étaient à bord de deux canots pneumatiques. Suite au naufrage d'une embarcation vers une heure du matin, les secours de la Protection civile et des gardes-côtes ont lancé une opération de sauvetage. Ils en ont sauvé 32. Les corps de deux personnes ont été repêchés. Par ailleurs, 20 candidats à l'émigration clandestine ont été secourus, hier au large de Mostaganem, quatre jours après leur disparition en mer, a appris l'APS du groupement territorial des gardes-côtes. Les unités des gardes-côtes ont réussi, après des heures de recherche, samedi soir, à localiser les 20 personnes dont un mineur à 40 miles marins (74 km) au nord-est du port de Mostaganem. Les rescapés avaient pris le départ d'une plage de la wilaya d'Oran quatre jours auparavant dans le but d'atteindre les côtes espagnoles. Les mauvaises conditions climatiques et les vents violents avaient dévié l'embarcation. Après avoir été secourus, les harraga, originaires de la wilaya d'Oran, ont été transférés vers le port de Mostaganem pour être pris en charge par les unités de la Protection civile. Après achèvement des procédures administratives et juridiques en vigueur, ils seront présentés devant la justice. Ces nouvelles tentatives périlleuses illustrent une nouvelle fois le drame de l'émigration et la pression migratoire aux portes de l'Europe. Depuis le début de l'année, plusieurs embarcations ont fait naufrage. Des migrants ont été sauvés et des dizaines d'autres, dont des enfants, se sont noyés sans laisser de traces. Malgré cela, bon nombre de jeunes rêvent toujours de quitter de façon irrégulière leurs pays pour rallier l'Europe. Durant le mois d'octobre, une quinzaine de corps de migrants clandestins dont des Subsahariens ont été repêchés au large de la côte oranaise, parmi lesquels figuraient des femmes et des enfants. Rappelons aussi que 42 candidats à l'émigration clandestine, dont 5 ressortissants étrangers, ont été interceptés jeudi matin au nord de Cap Falcon par des unités du Groupement territorial des garde-côtes d'Oran. Après leur interception, ils ont été remis à la Gendarmerie nationale pour être présentés, ensuite, devant la justice.