La Quatrième commission de l'Assemblée générale de l'ONU, chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation a adopté une résolution sur la question du Sahara occidental concernant la mise en œuvre de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, réaffirmant la responsabilité de l'ONU envers le peuple sahraoui. La Quatrième Commission a pris note, dans sa résolution adoptée vendredi, du rapport du Secrétaire général présenté à l'Assemblée générale le 29 septembre 2020 dans lequel il soulignait, entre autres, que la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) de l'Assemblée générale et du Comité spécial sur la situation concernant l'application de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, aborde la question du Sahara occidental en tant que territoire non autonome et une question de décolonisation. A cet égard, elle a réaffirmé le droit inaliénable de tous les peuples à l'autodétermination et à l'indépendance conformément aux principes énoncés dans la Charte des Nations unies et dans la résolution 1514 (XV) de l'Assemblée générale du 14 décembre 1960 contenant la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux. Elle a également réaffirmé la responsabilité de l'Organisation des Nations Unies à l'égard du peuple du Sahara occidental et a prié le Comité spécial sur la situation en ce qui concerne l'application de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux de continuer à examiner la situation au Sahara occidental et de faire rapport à ce sujet à l'Assemblée générale à sa soixante-seizième session. La Quatrième Commission a en outre invité le Secrétaire général à lui présenter, à sa soixante-seizième session, un rapport sur l'application de la présente résolution. La résolution de la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation intervient au lendemain de l'adoption par le Conseil de sécurité de sa résolution 2548 (2020) du 30 octobre 2020 sur le renouvellement du mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum en Sahara occidental (Minurso). La résolution réaffirme donc le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance conformément aux principes énoncés dans la Charte des Nations unies et dans la résolution 1514 (XV) de l'Assemblée générale, renforçant également la position ferme de l'ONU concernant la question du Sahara occidental en tant que question de décolonisation inscrite à l'ordre du jour de la Quatrième Commission de l'Assemblée générale et du Comité spécial sur la situation en ce qui concerne l'application de la Déclaration sur l'octroi d'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux. Des appels pour la tenue du référendum sur l'autodétermination au Sahara occidental De nombreux pays ont fait des déclarations au cours de la session de la Quatrième Commission dans lesquelles ils ont exprimé leur ferme soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance et ont appelé à la mise en œuvre immédiate du mandat de la Minurso et du plan de règlement ONU-OUA par le biais de la tenue du référendum sur l'autodétermination au Sahara occidental. Ils ont également exhorté les Nations unies et le Conseil de sécurité en particulier à intensifier leurs efforts pour mettre fin à l'occupation illégale marocaine de certaines parties du Sahara occidental, mettant ainsi fin à la décolonisation de la dernière colonie d'Afrique. Intervenant devant la Commission, le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations-unies, Sofiane Mimouni, a réaffirmé la position constante de l'Algérie en faveur du droit inaliénable du peuple du Sahara occidental à l'autodétermination conformément à la légalité internationale, déplorant les conséquences de «l'inertie» dans laquelle s'est installée l'action de l'ONU à l'égard de ce territoire non autonome. Il a souligné que «la nature du conflit du Sahara Occidental ne souffre d'aucune ambiguïté et que sa solution passe impérativement par l'expression libre et authentique de la volonté du peuple du Sahara Occidental».