Dans quelques jours, une année extrêmement difficile pour l'Algérie, comme pour beaucoup d'autres pays touchés par la pandémie de Covid 19, va s'achever. Une année dure. Pourtant, 2020 avait bien commencé : la crise politique était derrière nous, le Président Abdelmadjid Tebboune, fraîchement élu, avait nommé un nouveau Gouvernement qui s'était mis immédiatement à la rude tâche de redresser le pays et d'amorcer le développement économique et social, tout en enlevant les mines laissées par la ‘issaba (le gang) que l'action conjuguée du peuple algérien et de son armée, avait mis hors d'état de nuire. C'est à ce moment que l'épidémie de la Covid 19 est entrée dans le pays avec le premier cas apparu le 25 février, porté par un ressortissant italien travaillant dans le Sud du pays, arrivé en Algérie le 17 février. Le lendemain de la confirmation de ce cas (26 février), le Président Abdelmadjid Tebboune avait instruit le gouvernement et les autorités sanitaires dans le pays à faire preuve de «l'extrême vigilance», tout en appelant à une large campagne de sensibilisation pour préserver la santé publique. La priorité était alors toute indiquée : se préparer à la prise en charge des personnes affectées par le virus et mobiliser tous les moyens pour faire face à la pandémie. Un Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du Coronavirus, présidé par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, est mis en place. Sur instruction du Président Tebboune, afin d'empêcher la propagation rapide du virus, le 12 mars, des mesures draconiennes sont annoncées. Leur mise en œuvre est spectaculaire. Pour la première fois dans le pays, on apprend la fermeture des écoles des trois cycles d'enseignement, des Universités et des établissements de la formation professionnelle ; la suspension de la prière du vendredi et des prières collectives ; la fermeture des mosquées ; la fermeture de toutes les frontières terrestres avec les pays voisins ; la suspension de tous les vols de et vers l'Algérie et la fermeture de la navigation maritime. D'autres mesures ont été prises comme celles qui sont maintenant ancrées dans nos habitudes : confinement à domicile, restrictions des déplacements, hygiène des mains, distanciation physique et port du masque. L'Algérie a adopté un protocole thérapeutique, la «Chloroquine», pour faire face au Coronavirus. Les mesures de confinement et à la prise de conscience de nombreux citoyens de l'importance du respect des mesures barrières, ont permis d'empêcher une propagation incontrôlable du virus. L'impact sur la vie économique a été évidemment lourdement ressenti avec des répercussions particulièrement sévères sur les couches sociales les plus défavorisées. Là également, des mesures ont été prises pour alléger l'impact notamment social pour les couches les plus touchées. Tout en luttant contre la pandémie, les autorités ont mené une autre offensive contre les discriminations dont souffrent, depuis de très longues années, les habitants de ce que l'on connaît sous le nom de «zones d'ombre», privées des bienfaits du progrès et souvent du strict nécessaire en matière de services publics. En parallèle également, la lutte contre la corruption sous toutes ses formes s'est poursuivie de manière résolue en 2020, première année du mandat du Président Tebboune, qui l'a érigée en nécessité absolue pour restaurer l'autorité de l'Etat et regagner la confiance des citoyens. «L'argent ne doit pas s'immiscer dans les rouages de l'Etat», avait-il prévenu. L'avancée la plus notable de l'année 2020 aura été, toutefois, l'adoption par voie référendaire le 1er novembre dernier, de la nouvelle Constitution, qui représente l'un des chantiers phares lancés par le Président Tebboune pour jeter les bases de l'édification de l'Algérie nouvelle. La révision de la loi électorale est annoncée. L'année se termine sur des développements inquiétants dans la région, après l'agression militaire marocaine à El-Guerguerat, au Sud-Ouest du Sahara occidental. Peu avant, le Parlement européen a adopté une « résolution d'urgence» sur l'Algérie qui appelle à l'ingérence dans notre pays. L'édito d'El-Djeich a appelé les Algériens à «se tenir prêts». Le Premier ministre a insisté sur le renforcement du «front interne». Le président de la République, à l'étranger pour soins, nous rassure : il suit quotidiennement, si ce n'est pas heure par heure, tout ce qui se passe au pays.