Plusieurs chercheurs, spécialistes et laboratoires multiplient les efforts pour trouver un médicament ou un vaccin capable de mettre fin aux ravages du coronavirus à travers le monde entier. Pour le moment, le monde entier se trouve en confinement pour éviter la propagation de ce virus mortel et se retrouvent, chacun de son côté sur diverses thérapies pour ce faire. En Algérie, le ministère de la Communication a indiqué que l'Algérie a adopté un protocole thérapeutique, la "Chloroquine", pour faire face au coronavirus. "La Chloroquine est une molécule antipaludéenne d'usage courant dans le traitement du paludisme, des maladies rhumatismales et dans le lupus", précise-t-on dans ce communiqué, soulignant que "des études ont commencé en Chine en février 2020 et se poursuivent en Europe". Là, il faut bien reconnaitre que la Chloroquine donne vraiment des résultats prometteurs contre le coronavirus Covid 19 en augmentant les capacités immunitaires de l'individu. Et justement le professeur Smail Mesbah, membre du Comité scientifique installé auprès du ministère de la Santé, a annoncé, hier, le début de l'usage de la Chloroquine qu'il qualifié de médicament "de l'espoir", utilisé habituellement comme thérapie contre le paludisme, pour traiter des malades infectés par le coronavirus. Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, le professeur Smail Mesbah a indiqué que ce sont les patients admis à l'hôpital de Blida, où sont concentrés les plus nombreuses personnes infectées par le virus, et à celui d'El Kettar, à Alger, qui commenceront à bénéficier de ce traitement. Le professeur Mesbah n'a pas omis de préciser, au passage, que 110.000 unités de ce médicament sont déjà disponibles au niveau de la Pharmacie centrale des hôpitaux et que 190.000 autres vont être incessamment importées. Encore faut-il noter que la Chloroquine est produite localement et en quantité suffisante pour traiter les patients selon le protocole établi par les experts", a précisé le ministère de la Communication. Le professeur Smail Mesbah a noté le "choix difficile" d'utiliser ce remède connu depuis 70 ans, et c'est pourquoi il n'a pas hésité à faire savoir que sa prescription sera encadrée, qu'il sera utilisé exclusivement dans les milieux hospitaliers et n'en bénéficieront que les malades présentant des formes sévères de la maladie.
Que sait-on de la Chloroquine contre le coronavirus ? La chloroquine est un antipaludique (ou antipaludéen) bon marché et utilisé depuis plusieurs décennies contre le paludisme, un parasite véhiculé par le moustique. Elle est connue sous plusieurs noms commerciaux, selon les pays et les laboratoires qui les fabriquent: Nivaquine ou Resochin par exemple. Il existe un dérivé, l'hydroxychloroquine, mieux toléré, connu en France sous le nom de Plaquénil, pour les maladies articulaires d'origine inflammatoire, telles que la polyarthrite rhumatoïde. Plusieurs laboratoires qui fabriquent des médicaments à base de chloroquine ont annoncé des dons aux autorités sanitaires de plusieurs pays et/ou l'augmentation ou la reprise de leur production. Mi-février, des chercheurs chinois ont affirmé avoir eu des résultats positifs avec des essais cliniques portant sur une centaine de malades du Covid-19 dans une dizaine d'hôpitaux. Malgré le nombre réduit de patients et le manque de détails sur la méthodologie et les résultats des essais chinois, Didier Raoult, directeur de l'Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Méditerranée infection et spécialiste reconnu des maladies infectieuses, a relayé en France ces résultats.
Sage décision de confiner totalement Blida Le professeur Smail Mesbah, membre du Comité scientifique installé auprès du ministère de la Santé a commenté la décision prise par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune à l'issue de la réunion du Haut Conseil de Sécurité, consacrée à l'examen et au suivi de l'évolution de la pandémie du Coronavirus dans le pays de placer en confinement la ville de Blida, centre de la pandémie en Algérie. Ainsi, le professeur Mesbah a estimé qu'il s'agit là, d'une décision nécessaire, compte tenu de la vitesse de prolifération de cette terrible maladie et des sérieux dangers qu'elle fait courir à la santé des Algériens. Allant dans le sens de la prise de toute responsabilité indispensable, le professeur Mesbah a également estimé que celle-ci sera mise en œuvre chaque fois qu'une situation identique pourrait se répéter dans d'autres agglomérations du pays, aux fins, souligne-t-il, de freiner l'étendue du virus. Des décisions prises lundi à l'issue de la réunion du Haut Conseil de Sécurité, présidé par le président Tebboune, consacrée à l'examen et au suivi de l'évolution de la pandémie du Coronavirus dans le pays, il y a celle relative à la wilaya de Blida. Il a été donc décidé " Un confinement total, à domicile, pour une durée de dix (10), renouvelables, avec interdiction de circulation de et vers cette wilaya. Les sorties à caractère exceptionnel doivent être autorisées au préalable par les services compétents de la gendarmerie ou de la sûreté nationale. Des mesures d'exception seront prises pour assurer l'approvisionnement de la population en produits sanitaires et alimentaires. Et à cet effet, des barrages de contrôles sont dressés. "
Les algériens solidaires de Blida En évoquant la confinement totale de la wilaya de Blida, il faut bien saluer cette initiative de nos concitoyens qui démontrent, une fois de plus, qu'ils sont " instinctivement " prêts à s'unir et se solidariser lorsqu'il est nécessaire. Il s'agit au fait de cette initiative des Algériens qui ont lancé un " hashtag " en solidarité avec la ville des roses après la décision du confinement totale de la wilaya de Blida qu'ils ont baptisés " Nous sommes tous Blida". Les utilisateurs des réseaux sociaux algériens ont lancé une campagne de solidarité massive avec Blida, après l'augmentation du nombre de personnes infectées par le virus Corona. Les derniers chiffres du porte-parole du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du Coronavirus, Pr. Djamel Fourar a fait état du 230 cas confirmés dont 125 personnes atteintes à Blida, soit 54% du nombre total", alors qu'aucun décès n'a été enregistré ces dernières 24 heures.