Le Directeur général du contrôle économique et de la répression de la fraude (Dgcerf) au ministère du Commerce, Mohamed Louhaidia a assuré, avant-hier lundi à Alger que toutes les quantités de blé tendre importées depuis le 25 novembre dernier ont été soumis à un contrôle ferme et rigoureux ayant, a-t-il dit, prouvé leur conformité aux normes sanitaires. «Toutes les marchandises proposées à la vente sur le marché national étaient soumises au contrôle et ce, grâce aux laboratoires du ministère du Commerce, qui sont au nombre de 32, lesquels seront renforcés par 6 autres laboratoires, en phase finale, alors qu'une dizaine d'autres devraient être réceptionnés au cours du premier trimestre de cette année», a-t-il indiqué. Faisant savoir que tous les produits présents sur le marché algérien sont soumis au contrôle sans exception aucune à travers la dotation du citoyen par les informations nécessaires dont la date de production et de péremption et le pays d'origine. Intervenant sur les ondes de la Chaîne I de la Radio algérienne dont il était l'invité, Mohamed Louhaidia a fait savoir qu'un réseau national d'environ 700 laboratoires relevant des deux secteurs public et privé sera mis en place dans le but de contrôler la qualité et de réprimer la fraude. «Depuis le 25 novembre dernier, 31 cargaisons soit, 847.000 tonnes de blé tendre destinées au marché national à raison d'une cargaison/jour ont été soumises au contrôle», a-t-il dit, révélant que 14 laboratoires seront programmés pour obtenir l'accréditation d'‘'Algerac'' qui leur permettra de contrôler la conformité des marchandises aux normes internationales, et d'avoir la force et la légitimité de la loi dans le contrôle de la nature et de la qualité des produits, notamment importés. Ces laboratoires, a-t-il ajouté, auront également un rôle de contrôle au niveau du marché algérien et accompagneront les exportateurs en contrôlant toutes les marchandises exportées à l'étranger. Revenant sur le blé importé de la Lituanie, début novembre dernier, l'invité de la Chaîne I de la Radio algérienne, a fait cas de l'existence de résidus d'insecticides dans une partie de la quantité importée, une cargaison qui fait l'objet, a-t-il fait remarquer, d'une enquête ouverte par les juridictions compétentes. «Le ministère œuvrait à la numérisation de l'activité de contrôle à travers la création d'une cellule pour assurer une couverture plus large du marché national», a ajouté le DG du contrôle économique et de la répression de la fraude (Dgcerf) au ministère du Commerce. Depuis cet incident, a poursuivi l'invité de la Chaîne I de la Radio algérienne, le ministère du Commerce a pris plusieurs mesures, en application, a ajouté Mohamed Louhaidia, des instructions du Premier ministre. Citant la mobilisation des agents de contrôle au niveau des frontières tous les jours de la semaine y compris les jours fériés et les heures tardives en leur conférant de larges prérogatives leur permettant de prendre des échantillons au niveau des navires avant leur arrivée au port et ce, en coordination avec le ministère de l'Agriculture et les services concernés. Le 3 du mois en cours, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a, pour rappel, ordonné, lors du Conseil des ministres, l'ouverture d'une enquête judiciaire sur l'affaire d'importation de quantités de blé avarié de Lituanie, début novembre dernier. Chargeant, à l'occasion, le ministre des Finances de réaliser un audit comptable au sein de l'Office interprofessionnel des céréales (OAIC) qui a, pour rappel, importé début novembre dernier, 30.000 tonnes de blé tendre avariées de Lituanie par l'intermédiaire d'un fournisseur suisse. Une marchandise renvoyée par cet organisme (OAIC, ndlr) vers le pays d'exportation, reprochant au fournisseur de n'avoir pas respecté ses engagements contractuels.