Le représentant du Front Polisario en Espagne, Abdallah Laarabi, a affirmé lundi que le Maroc exerce une pression sur le gouvernement espagnol pour qu'il emboite le pas au Président américain Donald Trump et reconnaisse la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Dans une déclaration à l'APS, Abdallah Laarabi, a indiqué que les relations hispano-marocaines passaient actuellement par une situation difficile en raison des desseins expansionnistes du Maroc au Sahara Occidental en tentant de faire pression sur le gouvernement espagnol pour qu'il change sa position vis-à-vis de la cause sahraouie. «Il n'est pas question de passer en revue les relations entre ces deux pays sans évoquer la cause sahraouie, vu la responsabilité politique et juridique de l'Espagne quant à la décolonisation du Sahara Occidental», a-t-il expliqué. Et d'ajouter que le Mekhzen joue la carte de lutte contre la criminalité, le terrorisme et la migration clandestine pour faire pression sur gouvernement espagnole, le mettant ainsi dans l'embarras. «Le régime marocain essaie de convaincre, par tous les moyens, les Espagnols pour qu'ils emboitent le pas à Trump en reconnaissant la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental», a-t-il souligné, ajoutant que le Royaume marocain exploitent ses relations avec l'Espagne pour influencer la position de cette dernière en sa faveur. «Nous sommes en contact avec le gouvernement espagnol qui nous a rassurés qu'il ne reconnaitra pas la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, mais les pressions marocaines s'accroissent», révèle M. Laaribi. Par ailleurs, le diplomate sahraoui a insisté sur le rôle de l'Union africaine (UA) dans le règlement du conflit sahraoui, notamment après sa décision lors du 14e Sommet extraordinaire des chefs d'Etats et de gouvernement de l'UA portant réinscription de la question sahraouie à l'agenda du Conseil de paix et sécurité (CPS) de l'UA. L'APLS poursuit ses attaques contre les positions des forces d'occupation marocaines L'Armée populaire de libération sahraouie (APLS) a poursuivi ses attaques contre les positions et les retranchements des forces d'occupation marocaine, derrière le mur de la honte, pour le 67e jour consécutif, a indiqué lundi un communiqué du ministère sahraoui de la Défense. Selon le communiqué numéro 67 rapporté par l'Agence de presse sahraouie (SPS), «les forces de l'armée sahraouie ont lancé hier (dimanche) une série d'attaques lourdes ciblant les points de concentration des forces d'occupation marocaines dans plusieurs secteurs, à l'instar des régions d'Amitrat Lemkhizna (secteur Mehbes) où un dépôt de munition de lance-roquettes multiple BM-21». Le même communiqué a ajouté que «des bombardements intensifs ont visé les positions des forces d'occupation qui sont retranchés dans les zones de Rous et Benzka au secteur d'El Fersia, d'autant plus que des colonnes de fumée ont été aperçues au niveau de la zone de Rous Oudyat Achdida au secteur d'El Fersia». Quant à la journée d'aujourd'hui, le communiqué militaire indique que «des unités de l'armée sahraouie ont effectué de bombardements visant les positions de l'armée royale marocaine retranchées dans plusieurs zones, notamment dans la région de Oum Adken dans le secteur al-Bikari ainsi que la zone d'Adhim Oum Adjloud, relevant du secteur d'Aousserd». La même source a ajouté «qu'un bombardement concentré a visé les régions de du secteur d'El Mehbes et Abirat Tenouchad relevant du secteur d'El Mehbes». Les attaques de l'Armée sahraouie se poursuivent, ciblant les positions et les retranchements des forces d'occupation marocaine qui ont infligé de lourdes pertes humaines et matérielles le long du mur marocain de la honte. Mise en garde contre la détérioration de l'état de santé du prisonnier Mohamed Lamine Abdine La Ligue pour la protection des prisonniers sahraouis dans les geôles marocaines, a mis en garde contre la détérioration de l'état de santé du détenu civil sahraoui Mohamed Lamine Abdine Haddi, en détresse médicale dans la prison locale de Tiflet 2 à l'est de la capitale de Rabat et en grève de la faim depuis le 13 janvier en cours. La ligue a indiqué dans un communiqué que dans le cadre du suivi de la grève de la faim entamée par le prisonnier civil sahraoui Mohamed Lamine Abdine Haddi parmi le groupe de Gdeim Izik, en détention dans la prison locale de Tiflet 2, la Ligue a appris de la sœur du prisonnier que « l'administration pénitentiaire locale de Tiflet 2, notifiée de l'avis de grève de la faim ouverte, a négligé l'état de santé du prisonnier ». Elle a ajouté que l'administration pénitentiaire n'a effectué aucun examen médical lors de la grève de la faim menée par le détenu, dont la mesure de la tension artérielle et la température corporelle, au mépris total de ses revendications justes et une tentative d'exercer toute forme de torture psychologique sur lui. «Ces mesures abusives et provocatrices s'ajoutent à plusieurs pratiques agressives exercées à l'endroit de Mohamed Lamine Abdine Haddi, qui s'est vu même interdire de communiquer avec les autres prisonniers de droit commun». Actuellement en détention dans la prison locale de Tiflet 2 à l'est de la capitale marocaine Rabat, le prisonnier civil sahraoui Mohamed Lamine Abdine Haddi a été condamné à 25 ans d'emprisonnement suite à un jugement inique et abusif qui s'est déroulé dans la ville marocaine de Salé, à la lumière du démantèlement du camp de Gdeim Izik en novembre 2010.