Seule la tenue d'un référendum d'autodétermination est en mesure aujourd'hui d'arrêter cette guerre que le Front Polisario dit mener pour recouvrer son indépendance. Déterminé à aller jusqu'au bout dans sa guerre contre l'occupant marocain du Sahara occidental, le Front Polisario a intensifié ses attaques contre les positions militaires marocaines, selon un nouveau communiqué du ministère sahraoui de la Défense, alors que l'Union africaine insiste sur le règlement de ce conflit en tant que question de décolonisation, qui passe donc par l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui. "Les unités de l'armée populaire de libération sahraouie (APLS) poursuivent leurs attaques intensives contre les retranchements de l'armée ennemie le long du mur de la honte marocain", lit-on dans le communiqué militaire (n°04) relayé par l'agence sahraouie SPS. "Les unités de l'APLS ont mené, lundi, des attaques intensives le long du mur de la honte marocain, dont le bombardement des retranchements des forces d'invasion marocaines", a-t-il indiqué. "Les frappes ont ciblé le point d'alerte 71 dans le secteur Haouza, la base n°04 du secteur Amgala, en sus du bombardement de la base n°20 près d'El-Rous Essebti et du point d'alerte 191 du secteur de Farsia, ciblé deux fois", précise la même source. Les attaques ont également ciblé "la base n°12 du bataillon 47 dans le secteur Oum Dreyga et la base n°04 du bataillon 63 dans le secteur Bakari", selon toujours la même source. Le ministère de la Défense sahraoui a affirmé dans son communiqué que "les braves unités de l'APLS continuent de bombarder les retranchements de l'ennemi le long du mur de la honte", en référence au mur de sable érigé par le Maroc et séparant les territoires occupés des territoire sahraouis libérés. Pour rappel, les combats opposant l'APLS aux Forces armées royales marocaines remontent à vendredi dernier, après que Rabat a décidé de violer le cessez-le-feu conclu avec le Front Polisario en 1991, sous l'égide de l'ONU, en s'attaquant à des manifestants sahraouis pacifiques dans la zone tampon de Guerguerat, où ils protestent contre Rabat depuis le 21 octobre dernier. Le Maroc avait ouvert une brèche illégale dans son mur de sable dans cette région, d'où se sont infiltrés à Guerguerat des éléments de son armée en civil pour se mêler aux manifestants sahraouis avant de les agresser, selon plusieurs sources. Ce grave incident a déclenché l'ire des Sahraouis qui ont annoncé vendredi soir que le cessez-le-feu n'avait plus lieu d'être et que rien ne pouvait plus arrêter la guerre désormais. Réagissant pour la deuxième fois en quatre jours, le président de la commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki, a exprimé sa profonde préoccupation suite aux derniers développements au Sahara occidental occupé, insistant sur le règlement du conflit sahraoui en tant que question de décolonisation. Lors de son audience avec l'ambassadeur sahraoui en Ethiopie et représentant permanent auprès de l'UA, Lamine Abaali, au siège de la Commission à Addis Abeba, M. Faki a exprimé sa profonde préoccupation suite aux derniers développements survenus dans la région d'El-Guerguerat, qu'il suit de près. "La cause sahraouie a trop duré, d'où l'impératif de son règlement en tant que question de décolonisation en premier lieu, tout en appuyant les efforts de l'ONU dans ce sens", a-t-il soutenu, a rapporté l'APS. Lyès Menacer