L'Entreprise du métro d'Alger (EMA) est mobilisée pour reprendre du service dès la prise d'une décision par les pouvoirs publics, indique, hier matin, son directeur général, Ali Arezki. Lors de son passage sur les ondes de la radio Chaîne lll de la radio algérienne, le premier responsable de l'entreprise du métro d'Alger précise que pour le moment, aucune date n'a été fixée. «Je pense que ça va se faire en fonctions de l'évolution de la pandémie», ajoute-t-il. Mais entre temps, dit-il, on s'est préparé pour une éventuelle reprise avec une adaptation de notre activité à cette situation exceptionnelle, puisque nous avons déjà élaboré un plan de reprise. Ce plan comporte deux volets, indique le directeur général de l'EMA. Le premier volet concerne l'adaptation de l'offre de transport. À cet effet, précise-t-il, nous avons fixé les horaires d'exploitation de 7h00 à 19h00, avec une rame chaque 4 minutes 30 pour éviter l'entassement à l'intérieurs des rames. Le deuxième volet concerne le protocole sanitaire, qui a été mis en place pour la lutte et la prévention contre la Covid-19. Ce dernier consiste le port obligatoire de la bavette et la prise de température et à l'entrée des stations. «A l'intérieur de la gare un marquage au sol et des gère-files sont placés pour le respect de la distanciation physique. A bord du métro, les rames seront ventilées, aérées et nettoyées régulièrement avant et après chaque trajet», ajoute-t-il, en précisant que la reprise sera progressive et contrôlée avec la limitation du nombre de voyageurs à 50 % des capacités des rames. En ce qui concerne les pertes subies par l'EMA, l'invité signale qu'à l'instar de tous les mondes du transport, son entreprise a été gravement impactée par la crise car, ajoute-t-il, «nous sommes à l'arrêt depuis le 22 mars dernier et les pertes sont évaluées à plus de 13 milliards de dinars pour l'ensemble des modes de transport, métro, tramway, téléphériques et télécabines». La reprise serait bénéfique pour nous, dit-il, puisque «ça nous permettra d'amortir un peu cette perte que nous avons subis, d'autant que le système d'exploitation de ce genre de transport nécessite une maintenance régulière, même lorsqu'ils sont à l'arrêt. «Nous étions donc été obligés à faire le roulage quotidien des rames tout au long de cette période. Cela a généré beaucoup de charges et de dépenses, en contrepartie, il n'y a pas eu de recette», a-t-il fait constater. Evoquant la gestion du métro d'Alger qui a été confiée, depuis novembre 2020, à une société 100 % algérienne après neuf ans d'exploitation assurée par un opérateur étranger, l'invité précise que nous disposons des compétences algériennes capables d'assurer l'exploitation et la maintenance du métro avec la sécurité et la qualité requise. A propos du projet de l'extension du métro d'Alger, le même responsable fait savoir qu'actuellement, il y a deux extensions très importantes qui sont en cours de réalisation puisqu'elles vont desservir des quartiers très dense en population. La première, dit-il, relie Ain Naâdja à Baraki et s'étend sur une longueur de 4.4 km. «Les travaux de génie civile sont en cours. Une première partie sera livrée en 2022», ajoute-t-il. La deuxième extension reliant El Harrach-centre à l'aéroport international d'Alger s'étend sur un tronçon de 9,5 kms et composée de 9 stations. Ali Arezki a indiqué que la méthode de travail utilisée dans ce tronçon a changé depuis l'acquisition de tunnelier de 104 m de longueur et 10 m de diamètre, doté des dernières technologies adoptées en matière de forage et de pompage de béton armé.