Il était important de commencer, a déclaré, à propos de la vaccination anti- Covid-19, le Docteur Mohamed Berkani Bekkat, président de l'Ordre des médecins et membre du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du Coronavirus, sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale dont il était, hier matin, l'invité de la rédaction. Elle doit se dérouler de façon organisée. Pour cela, ajoute le Dr Berkani Bekkat, il faut avoir des principes qui guident l'opération de vaccination qui est une campagne que l'on prépare : quels sont les buts, quels sont les objectifs, quelles sont les personnes concernées, comment faire pour essayer de toucher, en fonction de la disponibilité limitée des vaccins et de les distribuer de façon égalitaire ? «Nous avons la chance, dit-il, de profiter d'une baisse épidémiologique actuellement». L'opération de vaccination contre la Covid-19 a commencé symboliquement, à partir de la wilaya de Blida «et nous allons monter en puissance dans les jours qui viennent devrait continuer, fait observer le Dr Mohamed Berkani Bekkat. Il estime qu'il ne faut pas oublier les wilayas où il n'y a pas de cas, à cause des risques de reprise de l'épidémie dans ces endroits épargnés à ce jour. Les grandes villes sont caractérisées par la promiscuité et une circulation intense du virus, fait-il remarquer. Il faudrait concentrer ses efforts sur des endroits où il y a une haute contagiosité du virus pour essayer de couper la contamination ambiante, explique-t-il, mais il ne faut pas oublier les zones d'ombre. Il rappelle que la campagne de vaccination va durer toute l'année probablement, en fonction de l'arrivage des vaccins. Le plus important reste à faire, dit-il, puisqu'il faut distribuer les doses de vaccin d'une façon équitable aux quatre coins du pays pour acquérir cette l'immunité collective. C'est une question de stratégie, fait-il savoir, en précisant que la mise à disposition progressive des vaccins, tous azimuts, impose l'établissement de priorités parmi les catégories à vacciner, notamment les personnes âgées, le personnel médical et les malades chroniques. Sur le plan pratique, comment faire pour toucher cette dernière tranche des personnes ciblées, à savoir les malades chroniques, l'invité indique que la sécurité sociale pourrait aisément donner un coup de main et coopérer avec les services de santé. Pour lui, la sécurité sociale, qui rembourse de façon totale ces personnes, a un fichier qui peut être utilisé dans cette campagne de vaccination. « Avec cette manière d'agir, on pourrait établir des convocations pour organiser les rendez-vous et toucher, ainsi, directement les malades», ajoute-t-il.