Plusieurs laboratoires étrangers ont annoncé la mise au point de vaccins anti-Covid 19. L'Algérie attend le feu vert de l'Organisation mondiale de la santé pour se prononcer sur celui qu'elle considérera comme le plus efficace et le moins nocif. Néanmoins, selon les estimations du Dr Mohamed Bekat Berkani, membre du Comité de lutte contre la Covid-19, l'Algérie devra commencer l'opération de vaccination à partir du mois de janvier 2021. En marge de son passage à l'émission «L'invité de la rédaction» sur la Radio nationale sur les ondes de la Chaîne lll, le Dr Bekat Berkani a rappelé qu'après que le Président Abdelmadjid Tebboune ait exprimé la volonté d'acquérir des quantités de vaccins pour protéger ses citoyens, l'Algérie se prépare à passer commande, sous certaines conditions toutefois. Le même responsable a signalé que les différents aspects relatifs, notamment, à l'acquisition des doses de vaccin, leur acheminement vers le pays et leur distribution aux centres chargés des opérations de vaccination ont, toutes, été passées en revue, annonçant que les premières opérations de vaccination pourraient débuter dans le courant du mois de janvier, une fois, dit-il, que l'OMS se sera définitivement prononcée. Pour celui qui est, d'abord, un praticien, la mise en branle de la stratégie vaccinale de cette ampleur «n'est pas facile». Pour la mener à bien, explique-t-il, il faudrait, au préalable, savoir qui vacciner, comment vacciner et dans quelles conditions. Pour lui, il ne faudrait pas qu'il y ait la moindre défection dans la chaîne de vaccination en elle-même. L'autre aspect, indique-t-il, va consister à toucher le plus grand nombre de populations «par ordre de priorité», citant en cela les personnels de soins et les personnes âgées, ainsi que les personnes affectées de maladies chroniques. A propos des types de vaccins que l'Algérie choisira pour traiter sa population, le Dr Bekat Berkani observe qu'elle sera déterminée sur la base des dossiers scientifiques fournis par les laboratoires, des recommandations de l'OMS, «condition sine qua non», des instances de contrôle sanitaire algériennes, que sont l'Agence nationale du médicament, l'Institut Pasteur et le Comité de lutte contre la Covid-19, «qui ont leur mot à dire», concernant «l'efficacité, la maniabilité et l'éventuelle toxicité de ces vaccins». En tout état de cause, ajoute-t-il, et en attendant que des agréments soient délivrés aux types de vaccins appelés à être mis sur le marché, l'Algérie, pour sa part, ne choisira parmi ceux proposés, que celui «qui doit être le plus efficace, tout en n'étant pas trop cher et pas nocif, c'est-à-dire ne pas avoir d'effets secondaires graves». Sur sa lancée, le Dr Bekat Berkani révèle que le pays pourrait être amené à acquérir plusieurs marques de vaccins et ne pas avoir affaire à un seul fournisseur.