Une initiative d'enregistrement audio des chansons et musiques anciennes et contemporains du patrimoine culturel Korandji sera exécutée prochainement par l'artiste Mustapha Makhloufi, avec la contribution du Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA), a-t-on appris mardi auprès de l'artiste à Bechar. «Le secrétaire général du HCA, Si El Hachemi Assad, a, lors de la récente visite de travail à Bechar, accueilli favorablement ma requête de prise en charge par cette instance, de l'enregistrement audio des chansons anciennes et contemporaines du patrimoine culturel Korandji, un parler unique en Algérie, de l'oasis de Tabelballa (382 km au sud de Bechar)», a-t-il précisé. «Cette contribution du HCA est un important soutien à la préservation et la pérennisation d'un pan du patrimoine culturel national, de même qu'une consécration à mes recherches et travaux pour mettre en évidence le patrimoine musical Korandji», a souligné M. Makhloufi. «L'enregistrement audio des chansons Korandji dans l'un des studios du pays, est une première, dont le but et de faire connaitre ce parler et l'expression artistique de Tabelballa, ma région natale», a-t-il ajouté. Le secrétaire général du Haut Commissariat à l'Amazighité avait annoncé dimanche dernier à Bechar que son instance va inscrire le «Korandji», comme axe de recherches scientifique et académique. «Nous allons contribuer à la description de ce parler unique en Algérie avec la contribution des universités de Bechar et Adrar ainsi que d'une équipe de spécialistes nationaux dans ce domaine pour sa valorisation», a-t-il indiqué, à l'occasion de cette visite de travail dans la région de Bechar. «Le Haut-Commissariat à l'Amazighité va également contacter la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique du ministère de l'Enseignement supérieure et de la recherche scientifique pour inscrire le Korandji comme axe de recherche au titre des plans nationaux de recherches (PNR) et ceux de l'Académie africaine des langues (ACALAN), ce parler reflétant la continuité naturelle spatio temporel très peu étudiée entre l'Algérie et les régions subsahariennes sur des milliers d'années», a-t-il souligné. «Le vocabulaire Korandji, qui est un mélange de songhaï (langue nilo-saharienne parlée dans plusieurs pays d'Afrique de l'ouest...), d'arabe et de tamazight, doit être valorisé et préservé», avait expliqué M. Assad.