Au cours de sa visite éclair dans la wilaya de Mascara, la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables aurait, d'après certaines sources, demandé des éclaircissements au sujet d'une affaire qui traine depuis presque quatre années, se rapportant au sujet sensible de l'environnement. Naturellement, aucune information n'a été communiquée au ministre, seulement une feuille de route pour la station thermale de Sidi Bou Hanifia et c'est tout. Depuis, aucun wali, les premiers responsables qui se sont succédés n'ont pas eu le courage d'attraper le taureau par les cornes, et ce, vu la position dominante de certaines grosses pointures qui se sont appropriées la zone industrielle du chef-lieu de la wilaya, et ce, sans citer les noms, pour ne pas rentrer dans les broutilles qui fâchent certains sphères qui se sont accaparées le beurre et l'argent du beurre. Revenons aux choses serieuses, revenons à une affaire qui frise l'inacceptable, au domaine «Beladjine», domaine «Hadj Nedri», y compris le domaine «Djenieh Houari», situés sur l'axe routier menant à la daïra de Tizi, plus exactement en face du centre équestre du chef-lieu de la wilaya, des terres arables se sont volatilisées pour se muter en poussière, qui ne suffiront bientôt plus à nourrir ses proprietaires. Une véritable catastrophe au vu et au su des responsables concernés par ce grave problème de salubrité publique. «Si rien n'est fait, explique un résident du domaine Beladjine, toute cette terre arable partira en pestilence à cause de l'acidification, des pollutions, de l'engorgement, ou encore de la salinisation, dont des indélicats industriels répandent à outrance des matières toxiques sur nos terres». En effet, ces terres ont été carrément atteint d'un processus d'altération et de dégradation extrêmement lent, et ce, depuis 2014.Tout d'abord, après la rénovation de cette route menant vers la daïra de Tizi, où des travaux ont été engagés sans prendre en considérations l'aspect du terrain et de la region,vu que le lit d'oued qui évacue le cours d'eau sera complètement sacrifié, causant ainsi des dégâts croissants de pollution extrêmement toxique venant de la zone industrielle et les eaux fluviales durant la saison hivernale. Dans cette navrante affaire, les héritiers du Domaine «Belladjine»,qui ont tout fait pour alerter les autorités concernés par cette dégradation des terres arables, n'ont vu que dalle, y compris de ceux de l'environnement où aucune suite n'a été donnée à cette affaire. Ici, c'est une question de menace qui pèse sur la fertilité des sols, où de l'autre côté des deux domaines, où la terre laisse place à une simple boue gluante, ce qui représente ce risque de tassement irréversible. Ici, la déprédation des sols agricoles, via un processus extrêmement rapide a complètement réduit la fertilité des sols en poussières. Quelque 200 oliviers sis au domaine Beladjine, ont été pétrifiés. Les vaches laitières se trouvent, quant à elles, prisonnières de manque d'aliments de bétail, où pratiquement tout a été anéanti par les polluants et autres matières toxiques. L'accumulation des polluants chimiques et toxiques liés à la zone industrielle qui se déversent en toute impunité sur des terres agricoles, via un drainage des eaux à ciel ouvert a énormément contaminé la région. Dans les environs, la station d'épuration des eaux usées de la commune d'El Keurt, non loin de la zone industrielle du chef-lieu de la wilaya, est pointée du doigt dans cette affaire qui accable l'environnement dans la wilaya de Mascara. D'anormales à inquiétantes, des eaux usées sont polluées dégazant leurs toxines ou répandant leurs poisons dans les sols et les nappes phreatiques. Ici, on est loin des pays qui se respectent en matière d'environnement où l'activité biologique via le contrôle de la dynamique microbienne des sols demeure le parent pauvre de notre agriculture et de notre environnement. Si une commission d'enquête sera dépêchée dans la wilaya de Mascara, au sujet de cette inquiétante affaire, pour mettre une fin à cette impunité, ça sera sans doute le moyen le plus efficace de sauver ces terres, même les plus abimées, en leur fournissant les moyens de se ressourcer naturellement. Il y a urgence : mettre fin a l'anarchie qui a défiguré la zone industrielle par le constat accablant qui abrite le déversement des produits d'altérations et de dégradations extrêmement dangereux sur des terres arables. A quoi sert donc le droit de regard du premier magistrat de la wilaya et à quoi sert la direction de l'environnement ? Faute d'un rapport franc sur cette grave affaire, les deux questions demeurent posées, et ce jusqu'à une prise de position des véritables décideurs qui sont autour de la table des processus décisionnel.