Le député travailliste Navendu Mishra, a interpellé le gouvernement britannique au sujet des agressions menées par les autorités de l'occupation marocaines contre la militante sahraouie des droits humains, Sultana Khaya, l'appelant à inviter l'ambassadeur du Maroc à Londres pour «des explications» sur cette affaire. Dans une question écrite, Navendu Mishra a informé le ministre d'Etat pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord et le Commonwealth Office, M. James Cleverley, de «la terrible situation dans laquelle vit la militante sahraouie Sultana Kheya, exposée à la violence et à l'agressivité des services de sécurité marocains», dans la ville sahraouie occupée de Boujdour pendant plus de quatre mois, rapporte le site Ecsaharaui. Le député travailliste a également demandé au ministère britannique d'«inviter l'ambassadeur du Maroc à Londres afin de donner des explications sur l'agression physique contre Kheya, et ce qu'elle a subi après avoir été violentée par des agents de sécurité marocains en civil ». Dans sa réponse, James Cleverley a déclaré que le gouvernement britannique suivait les rapports sur le Sahara occidental, en particulier ceux concernant la militante Sultana Khaya, affirmant que le Royaume-Uni continuait de soulever des questions relatives aux droits de l'Homme au Sahara occidental avec le gouvernement marocain. Sultana Kheya avait qualifié dimanche de «grave» et d'«insoutenable» la situation des droits de l'Homme au Sahara occidental occupé, et pressé la communauté internationale d'«intervenir» face à l'escalade de la répression marocaine contre le peuple sahraoui. Dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, elle a souligné que les autorités de l'occupation marocaines ont intensifié la répression et les violations des droits de l'Homme dans les villes sahraouies occupées, notamment «après l'agression qu'elles ont lancées le 13 novembre 2020 contre des manifestants sahraouis pacifiques à El-Guerguerat». L'activiste sahraouie a aussi relevé dans sa missive, «le retour flagrant (de l'occupant marocain) aux méthodes d'enlèvement et de détention arbitraire, les perquisitions à domicile, le harcèlement des militants des droits de l'Homme et de leurs familles». «Abus, surveillance, arrestations, torture et disparitions, restrictions à la liberté de mouvement des militants et des professionnels des médias et chantage matériel et moral. Aggravation et détérioration des conditions des prisonniers civils sahraouis dans les prisons marocaines. Extrême pauvreté, privation, marginalisation et racisme», avait-elle également écrit. De ce fait, elle a appelé à «une intervention urgente et décisive» de la communauté internationale et de ses organisations de défense des droits de l'Homme pour «assurer la sécurité, la stabilité et la justice» au Sahara occidental. Depuis le 19 novembre 2020, au lendemain de l'agression militaire marocaine à El Guerguerat, plusieurs unités de la police marocaine ont imposé un siège autour de la maison de Sultana Khaya, à Boujdour, au Sahara occidental occupé, la soumettant ainsi que toute sa famille à des abus physiques et psychologiques afin qu'elles cessent leurs revendications pacifiques en faveur de l'autodétermination et de l'indépendance du Sahara occidental.