Les forces d'occupation marocaine ont procédé à l'arrestation de la militante sahraouie, Khaya Sultana au niveau de l'accès nord de la ville de Boujdour dans les territoires sahraouis occupés et ce après son retour de l'étranger, a indiqué l'agence de presse sahraouie (SPS). «Suite à l'interdiction par les autorités de l'occupation marocaine de la militante sahraouie, Aminatou Haidar de se déplacer en Espagne, la police marocaine a procédé à l'arrestation de sa concitoyenne Khaya Sultana au niveau de l'accès nord de Boujdour occupé après son retour de l'étranger », souligne la même source. "Toutes ces tentatives de l'occupant tendent à intimider les militants sahraouis pour les empêcher d'interagir avec la dernière décision du front populaire qui a annoncé la fin de l'engagement au cessez-le-feu signé en 1991 entre le Maroc et le Polisario et le retour à la lutte armée suite à l'agression militaire marocaine ayant ciblé des manifestants sahraouis à El Guerguerat », rappelle encore la même source. Par ailleurs, le Collectif des défenseurs des droits de l'homme sahraouis (CODESA) a annoncé la création d'un "Comité pour la protection des civils sahraouis" pour le suivi des situations des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés. Le "Comité pour la protection des civils sahraouis" est chargé du "suivi des situations des droits de l'homme dans le cadre des travaux de notre Organisation, en particulier à l'article 04 de la loi fondamentale", a indiqué le CODESA, ajoutant que le "Bureau exécutif et le Comité administratif se concentreront sur la compilation de données et de rapports sur les crimes et abus confirmés". Le Codesa a ajouté que "tous les membres et les citoyens sahraouis en général sont invités à signaler tous les cas au Comité de protection des civils sahraouis". Le Collectif sahraoui des défenseurs des droits humains a affirmé sa pleine volonté de collaborer avec le Comité international de la Croix-Rouge et d'autres organisations internationales compétentes. Les autorités d'occupation marocaines commettent des "crimes de guerre et contre l'humanité dans les territoires sahraouis occupés, en se vengeant sur des manifestants réclamant pacifiquement l'indépendance du Sahara occidental", a alerté mardi la Commission nationale sahraouie des droits de l'Homme (CONASADH) dans une communication lors de la 67e session de la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples (CADHP).