L'Algérie recevra un total de 920.000 doses de vaccin russe Sputnik V avant la fin du mois d'avril prochain, a annoncé lundi à Alger le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid. «Nous avons signé un contrat d'acquisition d'un million (1 million) de doses du vaccin russe Sputnik V. Nous avons déjà réceptionné 50.000 doses puis 30.000 et il reste 920.000 doses à recevoir avant la fin du mois d'avril prochain», a indiqué M. Benbouzid à la presse en marge des Assises nationales sur l'économie de la connaissance. Le ministre a expliqué, en outre, que «l'Algérie accepte tous les vaccins contre la Covid-19 et dispose actuellement, outre Sputnik V, des vaccins du groupe pharmaceutique britannique AstraZeneca et du chinois Sinopharm». «Nous sommes en attente de la réception des vaccins d'entreprises pharmaceutiques américaines Pfizer et Johnson and Johnson et un autre vaccin chinois», a-t-il ajouté, soulignant que «des contrats ont été signés avec tous ces laboratoires». Par ailleurs, le ministre a indiqué que «le secteur a choisi la prudence en lançant le processus de vaccination de façon progressive pour éviter une rupture du vaccin». Le ministre de la Santé s'est réjoui de la diminution du nombre de cas infectés par la Covid-19, évoquant, à cette occasion, une «immunité collective de la population». A ce propos, le responsable de l'Agence nationale pour la sécurité sanitaire, le professeur Kamal Sanhadji, a expliqué «qu'il était possible de s'appuyer sur l'immunité collective, de sorte que les personnes infectées par le virus Covid-19 ne soient vaccinées qu'une seule fois». M. Sanhadji a révélé que les discussions pour la fabrication du vaccin en Algérie sont dans un état «avancés» et que toutes les conditions «sont réunies pour adapter les laboratoires algériens dans sa fabrication et qui pourra avoir lieu au deuxième semestre de cette année». Pour rappel, au début du mois en cours, le directeur de la régulation au ministère de l'Industrie pharmaceutique, Bachir Alouache, avait déclaré que «les discussions avec le partenaire russe pour la production du vaccin anti-Covid-19 Sputnik V sont très avancées, les deux parties étant sur le point de finaliser le projet». Le même responsable avait expliqué que «le ministère de l'Industrie pharmaceutique avait pris, en application des instructions du président de la République lors de son dernier discours et du Conseil des ministres, toutes les mesures nécessaires et mobilisé tous les moyens matériels et humains en vue de faciliter l'entrée en service du projet de production du vaccin russe Sputnik V». Il avait même précisé, dans ce cadre, que les discussions avec le Fonds russe d'investissements directs (RDIF) étaient «très avancées», en ce sens que les deux parties s'attèlent à l'examen des conditions pour l'entrée en service du projet de production du vaccin SputnikV en Algérie. Assurant que l'Algérie était en mesure de produire ce vaccin au vu de son expérience en la matière et au nombre de laboratoires qu'elle possède, des laboratoires produisant, avait-il rappelé, des produits biothérapeutiques qui utilisent des technologies similaires aux technologies de production du vaccin, le directeur avait indiqué la nouveauté pour ces laboratoires réside dans les technologies utilisées dans la production du vaccin anti-Covid.