Benbouzid a fait savoir que la campagne de vaccination a touché 57,5% des citoyens inscrits sur la plateforme numérique mise en place. Interpellé, ce jeudi, lors d'une séance de questions orales, par les membres du Conseil de la nation sur les retards qu'accuse la vaccination, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a rappelé la stratégie vaccinale adoptée pour juguler le coronavirus, tout en disant que la campagne de vaccination contre la Covid-19 "s'accélèrera durant le mois d'avril courant, notamment après l'acquisition de 920 000 doses du vaccin russe Sputnik V, ainsi que d'autres". Pour le ministre, la lenteur de la campagne de vaccination, soulevée par un sénateur jeudi, est due aux quantités réduites réceptionnées par l'Algérie. Il a expliqué aussi que le rythme de la campagne va encore s'accélérer. Le ministre a expliqué que malgré toutes les difficultés rencontrées en matière d'approvisionnement, l'Algérie a réussi à lancer la campagne de vaccination dans les délais exigés par le premier magistrat du pays, durant le mois de janvier dernier. Sur sa lancée, Abderrahmane Benbouzid n'a pas manqué de souligner que l'opération de vaccination contre la Covid-19 avait pris carrément "une dimension politique" à travers le monde, en dépit des correspondances, des contacts par visioconférence et des accords conclus entre l'Algérie et les laboratoires concernés. Pour convaincre davantage les sénateurs, il a tenu à relever que certains fournisseurs n'ont pas honoré leurs engagements pourtant signés avec l'Algérie, puisque le ministre a indiqué, dans ce cadre, que "certaines parties n'ont pas honoré leurs engagements, à l'instar du mécanisme Covax+ qui devait fournir à l'Algérie entre 12 et 16 millions de doses, mais qui ne pourra lui garantir que 5 000 doses ce mois-ci". Autant de dire que les autorités sanitaires ont entamé la bataille de l'acquisition du vaccin anti-Covid bien avant la préqualification des premiers antidotes découverts par des laboratoires de recherche. Le dispositif d'importation du sérum d'immunisation contre le nouveau virus a été mis en branle dès le mois d'août. "Covax a préféré approvisionner les pays africains à faibles revenus et certains pays riches", a fait encore savoir le ministre, appelant "les autorités officielles et la diplomatie algérienne à intervenir pour obtenir la quantité indispensable de vaccins". À la question liée aux citoyens inscrits sur les listes et non encore vaccinés, Benbouzid a fait savoir que la campagne de vaccination a touché 57,5% des citoyens inscrits sur la plateforme numérique mise en place pour l'organisation et la gestion de la campagne de vaccination, l'opération étant en cours après la distribution de dizaines de milliers de doses aux centres de vaccination. Poursuivant son offensive d'explication de la stratégie vaccinale, le premier responsable de la lutte anti-Covid rappellera les contrats et les mémorandums d'entente signés par l'Algérie avec plusieurs parties pour l'acquisition du vaccin, et ce, dans l'espoir de vacciner 70% de la population. Le ministre a rappelé aussi la réception de deux lots, les 29 janvier et 11 mars 2021. Les quantités restantes seront réceptionnées au cours des mois prochains, a-t-il ajouté. "L'Algérie et la firme AstraZeneca s'étaient mis d'accord sur l'acquisition de 50 000 doses", a encore rappelé Benbouzid. Il a indiqué plus loin que le producteur chinois Sinopharm a fait don de 200 000 doses distribuées aux différents centres de vaccination, précisant que des dizaines de milliers de doses seront distribuées à partir de samedi prochain.