Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l'économie de la connaissance et des starts-up, Yacine El-Mahdi Oualid, a souligné avant-hier à Tizi-Ouzou, l'impératif d'un «changement des paradigmes» du cadre réglementaire pour permettre l'émergence des starts-up. S'exprimant à l'occasion de l'ouverture d'une rencontre, «Un jeune, une idée», organisée à la maison de la culture Mouloud-Mammeri, le ministre a indiqué que «l'objectif» tracé par son département repose sur «le changement des paradigmes réglementaires». Un changement qui va permettre, précise-t-il, de «bâtir une économie de la connaissance et permettre aux starts-up de devenir un acteur du changement économique en Algérie». M. Yacine El Mahdi Oualid a souligné, dans ce cadre, que «plusieurs mécanismes ont été mis en place depuis quelques mois pour permettre un accompagnement des starts-up». Il s'agit, poursuit-il, d'apporter des modifications du cadre réglementaire leur permettant de bénéficier d'un certain nombre d'avantages, un fond d'investissement, le lancement d'un accélérateur de start-up. Lors de son allocution, le ministre a observé qu'une «économie forte passe, nécessairement, par la mise en place de mécanismes lui permettant d'être ambitieuse, plus durable et respectueuse de l'environnement et dans laquelle la connaissance, au même titre que le capital et le travail, est un facteur de production». Et dans le même sillage, M. Yacine El-Mahdi Oualid a relevé que l'Algérie fait face aujourd'hui à «des défis majeurs avec un certain nombre de transition à accomplir». Il citera, à ce propos, la transition «économique pour le passage vers une véritable économie de marché, énergétique à travers une production d'énergie plus respectueuse de l'environnement. Ainsi, la transition numérique avec de plus en plus d'administrations et d'entreprises qui passent au numérique. Lors de cette rencontre organisée par une boite privée en collaboration avec la Chambre de commerce et d'industrie « Djurdjura » et la direction locale de la Culture et des Arts, des porteurs de projets de différentes wilayas du pays ont exposé leur expérience en soulevant les contraintes rencontrées, dont, notamment, le volet financier. Le ministre délégué a souligné, à ce sujet, que son département «est disposé à lever des fonds pour aider au développement des projets porteurs», en citant son apport, dans ce sens, pour la création d'un incubateur de start-up à Alger. Par ailleurs, des recommandations pour le développement des starts-up ont été émises à la fin de la rencontre. On cite entre autres la multiplication de rencontres similaires pour l'échange d'expériences, l'identification des profils de jeunes entrepreneurs, l'intensification de la mise en place d'incubateurs et l'association des secteurs universitaire et de la formation professionnelle. Il a été, également, annoncé, à l'occasion, le lancement prochain d'un incubateur de start-up à Tizi-Ouzou pouvant accueillir jusqu'à une trentaine de starts-up, après l'octroi d'un espace à cet effet par les autorités locales. Il convient de rappeler qu'à l'ouverture des travaux des Assises nationales sur l'économie de la connaissance, Yacine El Mahdi Oualid a fait savoir que ces assises, constituaient une opportunité pour la création d'un espace regroupant un grand nombre d'experts algériens et de propriétaires d'entreprises et de patronat en vue de discuter de l'avenir de l'économie nationale et de l'économie de la connaissance.