Le peuple sahraoui ont célébré, jeudi, le 48e anniversaire du déclenchement de la lutte armée contre l'occupation espagnole dans un contexte marqué, depuis novembre dernier, par la poursuite de la guerre de libération contre l'occupant marocain. La date du 20 mai 1973 demeure un évènement historique pour les Sahraouis qui avaient décidé, sous la houlette du Front Polisario, de prendre les armes pour se défendre contre l'occupation espagnole (1973-1975) et ensuite contre le Maroc (1975-1991). Il y a 48 ans, un groupe organisé de Sahraouis avait décidé d'attaquer le poste militaire espagnol d'El Khanga, à l'est de la ville de Smara. Cette opération annonçait alors le déclenchement de la lutte armée au Sahara occidental, suivant les résolutions adoptées dix jours plus tôt, soit le 10 mai, lors du Congrès constitutif du Front Polisario qui avait décrété dans son Texte fondateur que «c'est par le fusil que la liberté sera arrachée». Le Maroc qui avait envahi les territoires sahraouis après le retrait des Espagnols en 1975, a été contraint, en 1991, d'accepter le plan de règlement de l'ONU, le cessez-le-feu, préalable à un référendum d'autodétermination, et surtout de reconnaitre le Front Polisario comme interlocuteur. Le combat des Sahraouis a permis également la libération d'un tiers des territoires, l'édification d'institutions d'Etat, l'internationalisation de la cause sahraouie et la reconnaissance par au moins 80 pays, de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Au niveau de l'ONU, le Front Polisario devenu, au fil des ans, l'avant-garde, le guide et le bastion politique du peuple sahraoui, a obtenu de nombreux acquis, entre autres, la consécration du conflit du Sahara occidental en tant que question de décolonisation. Une détermination sans faille Malgré les circonstances liées à la pandémie de Covid-19 qui continue de sévir à travers le monde, le peuple sahraoui poursuit sa lutte sur plusieurs fronts contre les violations quotidiennes du Maroc et pour arracher son droit inaliénable à l'autodétermination en dépit des manœuvres dilatoires du régime marocain qui défie la légalité internationale. Après l'agression militaire marocaine menée le 13 novembre 2020 contre des civils sahraouis à El Guerguerat, en violation du cessez-le-feu de l'ONU, les Sahraouis, ont décidé de reprendre la légitime lutte armée. L'agression d'El Guerguerat, a marqué, en effet, un tournant décisif pour la cause sahraouie après des années de statu quo politique en l'absence d'un nouvel envoyé personnel du SG de l'ONU au Sahara occidental et l'échec de la Minurso à accomplir sa mission consistant à organiser un référendum d'autodétermination. Partant du principe que la liberté s'arrache et ne se donne pas, les Sahraouis, que ce soit dans les territoires libérés, dans les villes occupées du Sahara occidental, dans les camps de réfugiés ou au sein de la diaspora restent déterminés à poursuivre, sous la direction du Front Polisario leur lutte et à se sacrifier pour la défense de leurs droits à la liberté et à l'indépendance et à l'édification d'un Etat sahraoui indépendant sur l'ensemble des territoires de la RASD.