Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, chef suprême des Forces Armées, ministre de la Défense nationale, a instruit, avant-hier dimanche, le Gouvernement à l'effet d'accorder la priorité absolue aux projets de ressources en eau non conventionnelles afin de renforcer les réserves en eau potable, et rationaliser sa consommation. C'était lors de la réunion périodique du Conseil des ministres qu'il a présidée. «Le Conseil des ministres a écouté un exposé présenté par le ministre des Ressources en eau sur la stratégie nationale de développement des ressources en eau non conventionnelles visant à faire face aux pénuries d'eau», a indiqué la Présidence de la République dans un communiqué. Lors de cette rencontre périodique, a poursuivi la même source, le chef de l'Etat a également ordonné la réalisation de nouvelles stations de dessalement de l'eau de mer en tenant compte, a indiqué un communiqué du Conseil des ministres, de la rapidité de réalisation et du choix stratégique des sites et la création d'une agence nationale chargée de la supervision de la gestion des stations de dessalement de l'eau de mer, sous la tutelle du ministère de l'Energie. Mais aussi l'activation de toutes les lignes des stations de dessalement de l'eau de mer en vue d'augmenter les réserves en eau, et, l'interdiction d'exploitation des eaux souterraines dans la plaine de la Mitidja et leur utilisation exclusive dans l'irrigation agricole dans la région. Fin avril dernier, le ministre des Ressources en eau, Mustapha Kamel Mihoubi avait suggéré la mise en place d'une société algérienne expérimentée pour la réalisation de stations de dessalement de l'eau de mer en vue, avait-il dit, d'éviter la dépendance en la matière et ce, en coopération avec les petites entreprises qui veilleront à la fabrication des équipements et des filtres pour l'épuration des eaux. «L'alternative consiste en l'exploitation des stations de dessalement de l'eau de mer», avait-il indiqué au Forum de la Radio dont il était l'invité. Le secteur des Ressources en eau, avait rappelé Mustapha Kamel Mihoubi, œuvrait à augmenter le nombre des stations de dessalement à 20 stations vers 2030 dans l'objectif de remplacer les eaux des barrages qui seront destinées à l'agriculture. Le nombre actuel de stations de dessalement de l'eau de mer est de 11 stations dont 10 en service avec une production de 2 millions m3/jour», avait poursuivi le ministre des Ressources en eau. Relevant que ces stations alimentent les villes côtières sur une profondeur de 100 kms y compris les villes de l'intérieur, plus de 20 wilayas, Mustapha Kamel Mihoubi avait observé que cela permet parallèlement au transfert des eaux du Sud vers les Hauts-Plateaux, d'atteindre une complémentarité entre les structures de production d'eau. «Un dossier qui fait l'objet d'une étude globale», avait précisé l'invité du Forum de la Radio. Enfin, le ministre des Ressources en eau avait révélé que cinq nouveaux barrages étaient en cours de réalisation et 20 autres en cours d'étude, outre des projets de liaison entre les barrages dont le projet du barrage «Kef Eddir», dont l'appel d'offres pour la réalisation du transfert de ses eaux, lancé depuis, devant permettre d'alimenter en eau plus de 12 communes dans la wilaya de Tipasa. «Le système de barrage comprend 29 transferts dérivant les eaux des barrages qui ont un excédent vers ceux déficients par des opérations de pompage», avait-il ajouté.