Durant toute la période précédant le 12 juin 2021 de campagne électorale dans notre pays, il a été énormément question de travaux publics, de logements et viabilisation de terrains à construire pour des investissements. Le dossier très controversé a valu aux anciens membres de l'une et de l'autre chambre du Parlement des critiques acerbes des promoteurs et autres planificateurs centraux de l'urbanisme. L'unanimité s'est faite autour du principe que ces projets de logements informels ne sont que des bidonvilles anarchiques. Pour les mis en cause, les accusations ne sont pas justifiées. Il s'agit pour la majorité d'entre-eux d'un problème de logement informel généré par le manque de droits de propriété sécurisés et transférables, «il est précisé que lorsqu'un logement, si petit soit-il, est construit, le propriétaire hésite à revoir son architecture». Toutes les améliorations du parc logement pourraient être confisquées aux constructeurs à n'importe quel moment. Ce qui ne serait pas le cas lorsque les droits de propriété sont enregistrés et sécurisés permettant au parc de logements d'évoluer au fur et à mesure que les propriétaires améliorent leur chez-soi. D'où les questions posées tout au long des rencontres par les participants aux meetings sur les capacités des démunies à bénéficier de lots de terrain propriétés de l'Etat également intéressés par les nombreux lots de terrain. Ces derniers devraient être alloués aux nécessiteux. Il a été également question de parcelles de taille suffisante pour les investissements afin de minimiser les risques d'incendie. Les mêmes intervenants ont souligné la nécessité d'octroi aux nouveaux propriétaires de parcelles de terrains aux investisseurs devant bénéficier d'une assurance protection de leur titre foncier et un totale liberté de cession de celle-ci s'ils le souhaitent. «Ces parcelles ne devraient pas dépendre de mise en conformité Il faut laisser l'acquéreur libre de son choix. Un sans-abri avec un terrain est à même de construire une maison et débloquer des situations gelées depuis des années par la force de l'attentisme. La démarche est la même : l'intervention. L'unanimité s'est faite autour de la question des plus pauvres capables de se loger eux-mêmes ou d'investir. Dans notre pays, très peu de démunis sont logés par d'autres. Pour faire valoir ce point, selon lequel «un tiers de la population algérienne se loge en autonomie, le plus souvent en l'absence d'aide gouvernementale, la bidonvilisation est mise en relief. Les capacités des démunis ne sont pas seulement sous-estimées, elles sont étouffées par la réglementation à l'origine de la sous-estimation et le manque de terres constructibles. C'est pourquoi, de nombreux participants à divers meetings sur la crise du logement ont préconisé la distribution de parcelles adaptées avec ou sans services. Si le terrain est sécurisé et cessible, les propriétaires investiront dans le logement. Au fil du temps, le logement est appelé à évoluer pour gagner en valeur. Dans notre pays, les divers travaux de recherches sur le logement informel ont mis à nu le même phénomène. La menace d'expulsion réduit l'investissement dans le bâtiment lui-même car fondamentalement inamovible. Ce que les participants aux meeting des élections du 12 juin 2021 ont pointé du doigt , «les opérateurs dans l'informel ont tendance à investir dans des produits tels que des appareils électroménagers et des véhicules, qui sont mobiles, plutôt que dans des articles fixes comme la tuyauterie, le drainage ou la toiture. Il n'est pas rare de trouver des voitures à moteur, des téléviseurs et d'autres appareils dans des établissements informels avec des bâtiments de mauvaise qualité». Il n'est donc pas surprenant qu'aucun investissement ne soit fait dans l'assainissement, ce qui a de graves conséquences pour le bien-être de tous. «Tel est un des points abordés par des citoyens, des opérateurs économiques et participants dans des salles de meeting parfois boudées, souvent chauffées à blanc par des cadres de partis politiques connus. La plupart est présente pour crier ses revendications socio- politiques et des droits à la propriété, au foncier, à la sécurité et au respect. Il est aussi question de constat établi par les uns et les autres. Les logements et autres patrimoines privés détenus juridiquement en toute sécurité et mieux entretenus. Les gens se soucient de ce qui leur appartient, de ce qu'ils peuvent modifier, altérer, adapter à l'évolution des besoins et améliorer par eux-mêmes.