Le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar veut rétablir de l'ordre dans le secteur industriel et faire le pari d'une industrie locales florissante et tirer l'investissement jusqu'à un point d'équilibre élevé. Depuis des semaines, il prend le pouls des entreprises industrielles publiques, et ce, avant de mettre en œuvre sa vision stratégique visant à reconstruire collectivement le secteur industriel national et doper l'investissement. Impliquer tous les acteurs du secteur pour examiner les principaux leviers déterminant l'investissement industriel local. Plusieurs rencontres de travail et de consultation ont été organisées dans ce cadre entre le ministre et des représentants et cadres des groupes industriels publics et de différents organismes de soutien à l'investissement (Aniref, Andi, Fni). L'objectif est d'éliminer les obstacles (financiers, gouvernance, foncier et réglementaire) qui entravent l'élan de l'investissement dans le pays. Ce dernier est au cœur de la politique du ministre qui compte explorer toutes les pistes économiques pour doper l'investissement local. En plus de l'élaboration d'un Plan d'action d'urgence (PAU), M. Zeghdar a exigé des responsables d'organismes de soutien d'assurer l'accompagnement des investisseurs et libérer l'acte d'investir pris en otage par la lourdeur des procédures administratives. Plusieurs autres mesures et décisions ont été annoncées dans le cadre de soutien à l'investissement qui représente un moteur de croissance national et international par excellence. Le ministre veut impliquer, aussi, toutes les wilayas et localités du pays dans cette conquête industrielle. Lundi dernier, lors d'une rencontre à distance avec les directeurs de l'industrie des wilayas (DIM) relevant de son secteur, le ministre a appelé «à consentir davantage d'efforts visant à accompagner les investisseurs et les porteurs de projets et à aplanir les difficultés auxquelles ils se heurtent dans la concrétisation de leurs projets», a indiqué un communiqué de son département, annonçant, à l'occasion, «la préparation d'un projet de création d'une agence nationale du foncier industriel dotée des pleins pouvoirs en matière de distribution du foncier industriel et d'aménagement et de gestion des zones industrielles». Cet «Office national du foncier industriel (Onfi) aura, aussi, toutes les prérogatives de distribuer le foncier industriel et de gérer les zones industrielles», a précisé le communiqué du ministère. Le projet de décret exécutif portant la fusion de deux entités (Aniref et Divindus) pour la création d'un Office national du foncier industriel (Onfi), lancé par le ministère de l'Industrie pour une meilleure prise en charge de la problématique liée à l'offre et à la demande du foncier industriel a été faite, pour rappel, au mois de février dernier. A noter que M. Zeghdar s'est déjà réuni avec les responsables et cadres de ces deux entités, récemment. Cette démarche s'inscrit dans le cadre d'»une nouvelle vision des mécanismes de travail offrant davantage de flexibilité et de transparence au traitement des dossiers relatifs à l'investissement et à l'obtention de foncier industriel». La problématique de l'accès au foncier industriel urbain (rare) a toujours été posée par les investisseurs qui pointaient la mauvaise gestion de l'assiette foncière, mais aussi des zones industrielles qui se trouvent dans un piteux état, qui n'est un secret pour personne. M. Zeghdar promet de réorganiser le processus de l'investissement dans le pays et de soutenir les entreprises nationales pour améliorer leur fonctionnement et accroître leur efficacité économique et en tirer profit. La reconstruction collective de ce secteur nécessite l'implication des directions de l'industrie des wilayas pour débloquer l'investissement, notamment, privé. Lors de sa réunion avec les DIM, le premier responsable du secteur a évoqué «les potentialités industrielles et d'investissement des différentes wilayas ainsi que les capacités d'accueil disponibles, en sus des contraintes les plus importantes auxquelles se heurtent les investisseurs dans la concrétisation de leurs projets d'investissement et des efforts consentis en matière d'accompagnement des opérateurs économiques», selon le même document.