«Je ne cherche pas d'excuses», semble dire le sélectionneur de l'équipe d'Algérie, Djamel Belmadi, dans l'une de ses dernières interviews reprises par quelques médias. Le nul (1-1) n'est nullement une révélation d'un recul au contraire. Il est connu de tous que (celui qui est champion est meilleur que les autres, tout simplement. Le haut niveau, c'est être plus fort que tous les adversaires que l'on affronte.) D'une manière décontractée, il évoque le match nul (1-1) face au Burkina Faso et les événements sportifs à venir. Le sélectionneur sait que toute la nation est habituée à des victoires... «On aurait pu tuer le match, on était dans des situations de deux à trois à zéro», assurait-il en enchaînant «ceci est dû à des maladresses... on a pas été chirurgicale, pas assez tueurs au moment ou les actions se présentaient... La deuxième mi-temps nous l'avons très mal démarrée, frein à la main avec des joueurs très fébriles, cela ne pouvait que faciliter la tâche à l'adversaire pour marquer...» Mesurant ses mots et évitant tout cafouillage dans ses propos, il assure que quelque part «le football est fait de ça, vous avez un temps fort et un temps faible et lorsque nous sommes face à un temps faible il faut être tueur, on a eu ce temps fort en première mi-temps et lorsque nous sommes dans un temps faible il faut être solide». C'est toujours l'Afrique qui est perdante Belmadi vit ce résultat comme une solution à toutes les questions qu'il se pose avant toute rencontre, il sait que toutes les équipes ne sont pas toutes faibles comme peuvent le croire beaucoup de personne. Sa sagesse, son expérience, ses méthodes de travail suffisent pour effacer tous les doutes possibles et imaginables quant à la force dont disposent les Verts pour réaliser des résultats comme ceux attendus. «Face au Burkina, dira-t-il, nous avons manqué de cette solidité qui nous a de tout temps permis de réaliser les meilleurs résultats que tout le monde connaît». Ce qui arrive chez les grandes équipes arrivées chez les Fennecs. Evoquant le volet arbitrage, il dira «le penalty non sifflé ainsi que les quelques fautes commises sur les Verts font que l'arbitre doit avoir le courage, l'honnêteté de sifflet ce qui doit être sifflé, il y a aussi ce tacle avec deux pieds à la 10' non sifflé, cela méritait un carton jaune, mais hélas, c'est toujours l'Afrique qui est perdante. Le premier gros chantier de la CAF, c'est bien de travailler la dessus pour que le football africain soit respecté, parce que les arbitres font ça en toute impunité». Rien n'est perdu au contraire L'autre message de Belmadi est de rappeler intelligemment que «nous avons une équipe composée de joueurs qui portent dans leur cœur le pays, rien ne les 'suffoque' que les mauvaise résultats. J'ai vu chez eux de la déception, de la frustration, j'ai expliqué que pour moi ces frustrations et ces déceptions sont importantes, elles délivrent un message, pour moi ce sont ces réactions que j'aime bien voir, il est normal qu'à chaque fois qu'un résultat nous échappe, il y a ces réactions chez ceux qui sont positives elles permettent de se remettre en question, et de mieux de se préparer... et d'ailleurs on a un regroupement dans trois semaines». L'optimisme encadre le groupe «Les joueurs retournent chacun de son côté vers leurs clubs respectifs, je suis sûr qu'ils vont bien récupérer dans un premier temps notamment pour ceux qui manquent un peu de compétition, ils vont démarrer avec deux à trois matches dans les jambes. Ils savent que nous jouons pour c'est une qualification pour la Coupe du monde, et si certains pensent que tout aller bien se passer et que nous allons prendre toutes les équipes je n'ai jamais pensé et je n'ai jamais dis ça, tout le monde sait que c'est très difficile, la Coupe du monde faudrait que nous la méritions par notre jeu, notre comportement, c'est ce que je leur expliquer...» Avant octobre... «On va bien analyser le contenu de ce match là, les défaillances constatées, et ensuite, bosser sur notre prochain adversaire, en l'occurrence l'équipe du Niger qu'il falloir gagner... On sait déjà que ce n'est pas le même adversaire peut être pas du même calibre que le Burkina, il y a de la qualité chez cet adversaire, il y a de bons joueurs, et vont nous proposer comme d'habitude une équipe regroupée, dynamique, vaillante». Pour le sélectionneur, l'urgence est de bien préparer les matches à venir, la route est longue sur une période très courte. Fin octobre ou fin novembre, on saura si on mérite d'aller jouer ce match de barrage pour le mois de mars... Tout sera ou pas». Quels sont les éléments que vous appréhendez ? «Pour cette double confrontation, d'abord on sait que la qualité du terrain est fondamental, ensuite je suis persuadé que les gestionnaires du stade de Blida sauront tout faire pour améliorer l'état de la pelouse, digne de ce nom, où les joueurs pourront pratiquer du beau football, se sentir à l'aise d'ici le mois de juin. Enfin d'ici là, on ne sait toujours pas où allons-nous jouer, on le saura très certainement dans les prochains jours».