Dans le processus de paix et de réconciliation en cours au Mali, l'Algérie, en sa double qualité de chef de file de la médiation internationale et Président du Comité de suivi de l'accord, poursuit ses efforts visant principalement à permettre aux parties maliennes de donner un nouvel élan à ce processus, dans le prolongement des résultats encourageants de la 45ème session du CSA tenue le 6 octobre à Bamako. C'est ainsi que le ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l'étranger a reçu, le 22 octobre 2021, le ministre malien de la Réconciliation Nationale et de la Cohésion Sociale, le Colonel-major Ismail Wagué, ainsi que les premiers responsables des mouvements signataires de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du Processus d'Alger. Les parties signataires ont l'occasion d'approfondir les discussions sur les objectifs stratégiques de l'Accord, notamment les questions et de réinsertion des combattants issus des mouvements ainsi que celles relatives aux aspects politiques et institutionnels. Il est également question des deux autres piliers de l'accord, en l'occurrence le développent et les questions de justice. Ces rencontres sont d'autant plus importantes qu'elles se tiennent à la veille des assises nationales de la refondation qui détermineront l'issue du processus de transition en cours au Mali. L'Algérie joue un rôle important dans le Processus de paix et de réconciliation au Mali en veillant en particulier à faire en sorte que l'unité et l'intégrité territoriale du Mali soient préservées afin de permettre au peuple malien frère de retrouver les conditions d'une stabilité et paix durables. Cette action persévérante de l'Algérie est largement soutenue à l'échelle continentale et au niveau international. Mais, cela ne plaît pas à tout le monde. Le gouvernement malien de transition est la cible d'une «véritable campagne médiatique de diabolisation», et d'un «véritable terrorisme politique et diplomatique», affirme le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga qui soutient néanmoins que le gouvernement «ne bougera pas d'un iota». Intervenant depuis Bamako, à l'émission «L'histoire en marche», diffusée jeudi sur les ondes de la radio nationale, Chaîne III, Choguel Maïga a précisé que cette campagne est orchestrée par ceux qui ont soutenu le gouvernement corrompu et laissé faire des détournements massifs au niveau du budget destiné à l'armée et à la sécurité du pays. Le Premier ministre malien a démenti une nouvelle fois les accusations proférées contre les autorités maliennes d'avoir engagé des «mercenaires».