«Nous avons assuré notre partenaire espagnol que nous sommes prêts à parler de quantités supplémentaires et de fixer un programme pour fournir toutes ces quantités en gaz», a réaffirmé, avant-hier le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab à l'issue d'une rencontre tenue avec la troisième vice-présidente du gouvernement espagnol et ministre de la Transition écologique et du Défi démographique, Teresa Ribera Rodriguez. Il a rassuré son partenaire espagnole inquiet depuis l'annonce de l'arrêt de l'approvisionnement de l'Espagne en gaz naturel via le Gazoduc GME (Gaz Maghreb Europe) dès le 1er novembre prochain. L'Espagne sera désormais approvisionnée en gaz naturel algérien via le Gazoduc Medgaz. «Nous nous sommes engagés à ce que toutes les livraisons se fassent à travers les installations se trouvant en Algérie, via le Gazoduc Medgaz et les complexes de conversion de gaz», a affirmé M. Arkab, annonçant «un projet d'extension de la capacité du Medgaz et ainsi que les capacités en GNL». Les deux parties ont évoqué lors de leur rencontre la possibilité d'augmenter davantage les livraisons gazières. L'Algérie a répondu favorablement à la demande de l'Espagne qui craint de tomber dans une crise d'énergie similaire à celle que vivent plusieurs pays européens depuis quelques semaines. «L'Algérie est prête à discuter avec son partenaire espagnol de livraisons gazières supplémentaires et à fixer un programme pour assurer ces livraisons», a affirmé le ministre de l'Energie et des Mines, assurant que «l'Algérie, à travers la compagnie Sonatrach, honorera ses engagements avec l'Espagne, relatifs à l'approvisionnement en gaz naturel et elle est prête à discuter des conditions de livraisons gazières supplémentaires». La partie espagnole est rassurée par l'Algérie pour la énième fois concernant la question de son approvisionnement en gaz naturel. Mme Rodrigez s'est dit rassurée par «l'engagement et des explications fournies par la partie algérienne relatives aux garanties du transport du gaz naturel conformément aux accords signés par les compagnies des deux pays», lit-on dans le communiqué du ministère, dans lequel, elle fait part de son entière satisfaction de la position probe de l'Algérie envers son partenaire. «En effet, nous avons une relation commerciale d'envergure garantissant le bien-être de la société espagnole du point de vue planification et de livraison du gaz naturel depuis l'Algérie», a-t-elle souligné, évoquant les dispositions prises par l'Algérie «pour continuer à assurer, de la meilleure manière, les livraisons gazières à travers le Medgaz, selon un calendrier bien déterminé». «Les deux pays ont des défis similaires notamment dans les domaines du changement climatique, de l'énergie et les ressources en eau», a-t-elle déclaré. Les deux partenaires comptent élargir leur domaine de coopération bilatérale. Ils ont discuté lors de cette rencontre d'un nouveau programme d'investissement pour une collaboration durable dans le secteur des énergies renouvelables, entre autres. «Les deux parties ont abordé aussi d'autres points portant sur la coopération bilatérale dans le domaine énergétique, dont notamment les projets d'interconnexion électrique et gazière entre les deux pays», a indiqué un communiqué du ministère de tutelle. «Les partenaires espagnols ont été rassurés que l'Algérie fournira, dans le cadre des contrats conclus entre Sonatrach et les sociétés espagnoles, tous les approvisionnements prévus», a souligné le premier responsable du secteur, exprimant l'intérêt porté par l'Algérie aux projets d'investissements dans ce secteur et qui pourraient être précurseurs d'une nouvelle coopération durable dans le domaine de l'électrique et du renouvelables. «Nous sommes très intéressés par ce projet et par l'utilisation des technologies modernes dans le domaine énergétique avec le partenaire espagnol, ainsi que des projets futurs qui profiteront aux deux parties», indiqua Arkab en ce qui concerne la réalisation d'un projet de câble électrique sous-marin qui va relier l'Algérie à l'Espagne. Profitant de cette rencontre, le ministre de l'Energie et des Mines a invité les investisseurs et les compagnies espagnoles à investir dans les hydrocarbures, défendant ainsi l'attractivité du marché algérien pour les investisseurs étrangers. La partie espagnole n'a d'ailleurs pas caché son intérêt porté au marché algérien.