Depuis l'apparition de la pandémie du Coronavirus en mars 2020, le nombre des personnes mortes à Alger a atteint 145 cas, tandis que le nombre des personnes atteintes par cette pandémie est de 6.506 cas confirmés. Alger a payé un lourd tribut, elle est la wilaya la plus affectée par le Coronavirus sur l'échelle nationale. Et malgré ce triste bilan et cette menace biologique permanente, un grand relâchement, très inquiétant, du protocole sanitaire par les habitants de la capitale est perceptible. Jeudi dernier, le bilan des personnes atteintes par le Coronavirus a grimpé de douze cas confirmés par rapport à la journée du mercredi passé, passant de 79 à 91 cas. Ce bilan a été revu à la hausse durant la journée d'avant-hier, il est passé à 110 cas confirmés et six nouveaux décès au niveau national. Cela intervient au moment où le pays va entrer dans une période de saison assez cruciale, (entre novembre et décembre), où les craintes affichées par les experts, médecins et scientifiques d'une forte possibilité d'une quatrième vague du Covid-19 si le protocole sanitaire imposée par l'Etat aux citoyens ne sera pas respecté. Qu'en est-il à Alger ? Le protocole sanitaire prescrit par le ministère de la Santé aux Algériens depuis mars 2020, au lendemain de l'apparition de la pandémie du Covid-19, va entamer son vingtième mois, alors qu'au niveau d'Alger les habitants semblent épuisés et la plupart des Algérois ont abandonné le port du masque, les distanciations et les rassemblements, ce qui peut coûter cher dans les semaines à venir. Dans certains endroits, comme ce fut le cas dans les communes de l'Ouest d'Alger, Ouled Fayet, Baba Hassen, Douéra, Souidania, Khraïssia et bien d'autres, ici le protocole sanitaire est loin d'être respecté par les citoyens. Dans les cafétérias, les bureaux de poste, les lieux de restauration et même dans les stations des bus, ici un nombre fou de citoyens fréquentent ces lieux sans même porter un masque sanitaire, pourtant très important en ces moments de risque d'une quatrième vague. Certains employés de bus et minibus privés ne mettent pas les bavettes, pis ils ont violé même les instructions de la Direction des Transports d'Alger à savoir ; mettre de la distance d'un mètre entre chaque passager. Il suffit de se rendre dans les stations des bus pour constater cette inquiétante situation. Au niveau de la station des bus de Ben Aknoun, la situation est identique et les comportements de nombreux usagers sont les mêmes. Ici, les bus privés qui desservent les lignes Ben Aknoun-Ouled Fayet ou encore Ben Aknoun-Douéra, sont bourrés de dizaines de passagers, femmes, hommes, enfants, jeunes et vieillards amassés comme des fourmis à l'intérieur des bus. Le pire, c'est que 80% des passagers ne portent pas de bavettes. Au niveau de la station des bus de la Place du 1er Mai, des centaines d'usagers sont entassés dans les abribus en attente de l'arrivée des autobus pour les destinations de Ben Aknoun, Bouzaréah, Hydra, Kouba et bien d'autres. Ne portant pas de bavettes, la grande majorité des usagers semblent ne pas respecter les mesures sanitaires, alors que le pays va bientôt entrer dans une phase saisonnière sensible. Pour de nombreux usagers, le fait qu'ils sont vaccinés cela ne va pas affecter leur santé ni même d'attraper le virus de Covid-19. C'est le cas d'un jeune étudiant à la Faculté d'Alger 3, Houssam âgé de 21 ans, originaire de la wilaya de Béjaïa, ce dernier explique que cela fait trois mois qu'il ne portait plus le masque car, selon lui, il est doublement vacciné. «J'ai fait les deux vaccins en intervalle d'un mois lorsque j'étais à Béjaïa. Cela m'a donné une confiance totale par rapport au risque d'être atteint par le Coronavirus», nous dira-t-il. Tout comme Houssam, la plupart des Algérois vaccinés se comportent par la même conduite, ils ont abandonné le port du masque.