Le directeur général de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA), Dr Fawzi Derrar a souligné, hier mercredi à Alger, l'urgence de freiner cette dynamique haussière des contaminations au Coronavirus (Covid-19). En retournant, a-t-il dit, à la fermeté dans le strict respect des mesures barrières. «La stratégie la plus efficace à adopter conjoncturellement est comportementale», a-t-il indiqué. Estimant que les décisions du chef de l'Etat, prises mardi en réunion d'évaluation de la pandémie, dont celle de maintenir les frontières fermées, sont salutaires. S'exprimant sur les ondes de la Chaîne III de la radio algérienne dont il était l'invité de la rédaction, le DG de l'IPA a mis en avant la nécessité de freiner l'avènement d'une troisième vague qui nous exige le retour absolu vers les mesures barrières à savoir l'obligation de porter le masque, la distanciation physique, l'usage du protocole sanitaire et une dense sensibilisation. «Il faut agir vite et sérieusement», a alerté Dr Fawzi Derrar. Considérant que ce son de cloche venant du premier responsable du pays à la base de consultations avec le Comité scientifique de suivi de la pandémie interpelle tout un chacun à respecter les mesures barrières strictes et les mesures curatives par la vaccination qui restent (mesures curatives, ndlr), a-t-il fait savoir, sans effet immédiat. Si on continue à observer ce relâchement sans agir en ne changeant pas notre comportement et respecter les protocoles sanitaires, a-t-il poursuivi, on va voir venir une troisième vague. D'autant que, a observé le DG de l'IPA, on ne s'est pas encore débarrassé avec le virus classique, le Sars-CoV-2 (Covid-19). «Les frontières sont fermées et le resteront donc car on a compris qu'une certaine situation a favorisé l'arrivée des variants agressifs qui en ont profité d'une certaine manière pour faire intrusion chez nous et se transmettent rapidement», a ajouté l'invité de la rédaction de la Chaîne III de la radio algérienne. Faisant état, au passage de 130 cas du variant britannique et 200 cas du variant nigérian qui ont, en un temps record, atteint 20 wilayas déjà. Evoquant la campagne de vaccination qui, de l'avis même des spécialistes, peine à décoller, Dr Fawzi Derrar considère qu'une personne vaccinée est un vecteur de transmission en moins. Recommandant, à l'occasion, aux citoyens de s'inscrire sur la plate-forme de vaccination car, dit-il, Il y a péril en la demeure. Même si le programme d'acquisition de vaccins soit chamboulé en raison de la tension, mondiale, sur les fournisseurs. Nous ne recevons plus de vaccin selon le planning d'action initialement établi», a fait remarquer le DG de l'IPA.