Désormais, les autorités veulent renforcer plus la collaboration entre les industriels privés et entre les opérateurs publics dans le secteur minier. Ainsi profiter du basculement que connaît le secteur énergétique mondial ces deux dernières années, ce qui en dit long sur l'essor aussi de la production minière africaine. Pour accompagner cet élan, plusieurs facilitations procédurales, fiscales et financières seront mises en œuvre prochainement. L'Etat prévoit de développer l'activité minière artisanale et industrielle à petite échelle et inciter, par ailleurs, les investisseurs locaux et étrangers à respecter le droit minier légal du pays et renforcer sa visibilité à l'international. Le secteur commence à se développer à travers des partenariats locaux, a fait savoir le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, avant-hier, affirmant qu'«un travail était en cours pour le choix du partenaire étranger pour la création, à la fin de l'année en cours, d'une société en participation qui se chargera de la réalisation du projet du complexe de transformation du phosphate à l'Est du pays». Le partenaire étranger pour ce projet sera connu avant la fin de l'année en cours. «Cette société mixte devant regrouper également le groupe industriel « Asmidal », filiale du Groupe Sonatrach et le groupe industriel minier « Manal », a-t-il précisé, lors d'une plénière de l'Assemblée nationale populaire consacrée aux questions orales. La quête de nouveaux partenaires étrangers permettra de développer des idées en interne et les exécuter avec des partenaires locaux (privé-publics). La préférence serait de développer des partenariats de long terme. M. Arkab a affirmé que le projet de création de cette société mixte est «ouvert aux sociétés internationales qui peuvent participer seules ou par groupement sous certaines conditions», a-t-il tenu à préciser. Il a indiqué que «cet appel à participation est destiné aux sociétés répondant aux conditions requises notamment l'expérience dans le développement et l'exploitation des mines et du phosphate, la transformation des quantités de phosphate et d'ammoniaque, la production des engrais outre l'expérience dans le domaine de commercialisation des produits finis, et si possible la justification d'un réseau international de distribution des engrais». «Le partenaire sera choisi selon le cahier des charges relatif à l'appel à participation du 22 avril dernier destiné aux sociétés technologiques spécialisées dans le domaine du phosphate et il est également exigé de présenter une offre ''attractive'' pour le financement de la réalisation du projet», a-t-il ajouté. L'Etat a déjà réalisé les infrastructures en attente de lancement de ce projet, a fait savoir le Premier ministre du secteur, annonçant, dans le même cadre qu'«une commission de coordination entre les secteurs ministériels concernés a été formée en vue de la prise en charge de tous les aspects relatifs à la réalisation du projet». M. Arkab s'est montré optimiste quant à l'aboutissement de ce projet, affirmant «la réception, jusqu'à ce jour, de plusieurs offres, qui sont dans la dernière étape d'évaluation, avant de choisir le partenaire étranger et de signer officiellement avec lui pour la création, avant fin 2021, d'une société en participation conformément à la loi algérienne». Après avoir répondu aux questions sur l'état d'avancement des projets déjà initié dans le secteur minier, à l'instar de celui de l'exploitation du gisement de fer de Ghar Djebilet, M. Arkab, est revenu sur les efforts continus des pouvoirs publics effectués entrepris en vue de soutenir les populations du Sud du pays, assurant qu'«une enveloppe financière consacrée par l'Etat à la subvention de la facture d'électricité et de gaz dans les wilayas du Sud, a dépassé 18 mds de DA en 2020». La subvention de l'électricité et du gaz dans la région du Sud a dépassé 18 mds de DA en 2020 Il a relevé dans le même contexte «la hausse de la consommation de l'électricité durant les dernières années au niveau national, particulièrement dans le Sud du pays, suite au changement des habitudes de consommation d'énergie». Ces aides financières destinées à la population de cette région confirment l'attachement de l'Etat à son caractère social. La réforme des subventions publiques inscrite dans la loi de Finances 2022 permettra de cibler les ménages nécessiteux à travers le territoire national. A cette préoccupation, M. Arkab a répondu que «l'Etat a décidé dans le cadre de sa politique de subvention des habitants des wilayas du Sud, d'octroyer une subvention partielle des prix de la consommation de l'électricité dans ces régions qui se caractérisent par des conditions climatiques difficiles, particulièrement pendant la saison estivale». «Les niveaux de consommation appliqués actuellement conformément à ce Décret, dépassent les besoins de la majorité des clients concernés par la subvention de l'Etat», a-t-il précisé.