L'Etat a alloué 40 milliards de dinars en 2021, pour soutenir la production de l'huile de table, sous forme de compensation pour les producteurs de cette matière, a fait savoir le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig. Sur la tension de l'huile de table constatée ces dernières semaines dans certaines wilayas du pays, Rezig a assuré, lors de son passage sur la Radio nationale, que les capacités de la production nationale de ce produit ont doublé, dont la production mensuelle dépasse 48 millions de tonnes. Ce qui permet, selon lui, de satisfaire la demande sur le marché. Il a appelé, à ce propos, le consommateur à «faire preuve d'une culture de consommation consciente et authentique». Soulignant que les informations qui circulent sur sa rareté ne sont que des rumeurs propagées par les spéculateurs, le ministre a appelé à ne pas se laisser entraîner par ces rumeurs et à acquérir ce produit de manière rationnelle. Toujours sur la rareté de certains produits alimentaires de première nécessité, il a assuré que le gouvernement a pris toutes les mesures en prévision du mois de Ramadan. Et ce, à travers, a-t-il ajouté, l'ouverture des marchés de proximités dans différentes communes du pays, qui proposent des produits à des prix abordables. S'agissant la flambée des prix, Rezig a fait savoir que son département ministériel œuvre à mettre fin à ce problème, à travers, a-t-il précisé, l'élaboration d'un texte de loi permettant de plafonner les marges bénéficiaires. Cette initiative à pour but de préserver le pouvoir d'achat du citoyen tout en prenant en considération les intérêts des commerçants. «Le texte de loi intervient pour obliger les commerçants et les agriculteurs à vendre leurs produits avec des marges raisonnables prenant en ligne de compte leurs intérêts commerciaux et le pouvoir d'achat des citoyens», a-t-il ajouté. Par ailleurs, le ministre du Commerce a démenti les informations faisant croire que l'Algérie avait abandonné la politique de soutien social. Il a assuré, à ce propos, que la loi de Finances 2022, signée par le président de la République ce jeudi, «maintient la même approche et le même soutien de l'Etat au citoyen. Il a révélé, dans ce sens, que le montant alloué par les pouvoirs publics pour mettre en œuvre cette politique de soutien dans la loi de Finances pour l'année l'exercice 2022, avoisine les 20 milliards de dollars. Par contre, poursuit Rezig, «cela n'empêche pas que l'Etat cherche à maîtriser ce processus de soutien aux couches les plus démunies».