Tout a commencé en août 2020, lorsque les premiers cas de contaminations des mineurs par la pandémie du Covid-19 avaient été détectés en Algérie. Ici, les enfants âgés de moins de 15 ans représentaient 1,7% de l'ensemble des cas de contaminations au Covid-19. Depuis, de nombreux enfants sont affectés par la Covid-19. Cela intervient au moment où les experts n'arrivent toujours pas à trancher sur cette question. C'est à partir d'une alerte donnée par la direction de la Santé et de la population de la capitale d'Oran qui avait enregistré, à cette date précise, une ampleur des cas de complication et des signes propres de la pandémie du Covid-19 chez des enfants. Agés entre 9 mois et 14 ans, de nombreux enfants avaient été admis aux services spécialisés de la pédiatrie d'Oran, notamment celui de Canastel, où une moyenne de 2 à 4 enfants avait contacté la Covid-19. Depuis, la question sur la vaccination ou pas des enfants âgés de plus de 12 ans a pris sa place. Plusieurs experts, médecins et professeurs ont livré leurs avis sur cette importante question. Autrement dit, le 15 décembre 2021, le professeur Riadh Mehiaoui, membre du Comité scientifique de suivi et de surveillance de la pandémie du Covid-19, avait indiqué qu'il n'a pas encore été décidé en Algérie de vacciner les enfants, «la priorité est donnée désormais aux adultes, et s'il est décidé de les vacciner, ce sera pour les plus de 12 ans », avait-il commenté. Deux jours après la déclaration du Professeur Riadh Mehiaoui, soit le 27 décembre 2021, son homologue, le Professeur Kamel Djenouhat, président de la société algérienne d'immunologie et chef de service du laboratoire central de Rouiba, avait tranché, à son tour, sur la vaccination des enfants de plus de 12 ans. Ce jour-là, le Professeur Djenouhat avait déclaré qu'aucune décision n'a été prise par le Comité scientifique sur cette question. Mais pour le spécialiste en immunologie «elle est nécessaire », avait affirmé : «Je suis pour la vaccination des enfants », avait attesté le Professeur. En prenant la décision chinoise comme modèle, ledit Professeur avait indiqué que l'exemple de la Chine qui avait commencé déjà à vacciner les enfants contre la Covid-19 à partir de l'âge de 3 ans, devait être pris en considération en Algérie. «Si les moins âgés ne développent pas des formes graves, ils peuvent être à l'origine de leur apparition chez les adultes », avait affirmé le Professeur Kamel Djenouhat dans une déclaration faite à l'APS. Le 12 janvier passé, le Professeur Rachid Belhadj, directeur des activités médicales et paramédicales au CHU Mustapha Pacha, avait mis en garde contre une éventuelle propagation du Coronavirus dans les établissements scolarisés. Invité ce jour-là à la Radio nationale, le Professeur Belhadj avait justifié sa crainte d'une potentielle contamination des mineurs au vue de la tendance haussière des cas de contaminations du Covid-19 et surtout l'apparition de l'Omicron. «Il y a des contaminations dans les milieux familiaux et chez les enfants, c'est pour cette raison que nous demandons aux enseignants et responsables des écoles de déclarer au DSP les élèves qui présentent des symptômes liés au Covid-19 », avait-il prévenu. Avant lui, d'autres Professeurs avaient mal caché leurs craintes de voir des enfants affectés par le Coronavirus. Aujourd'hui, le temps est-il venu pour passer à la vaccination des enfants de plus de 12 ans ? Une question à laquelle se battent toujours les responsables du Comité scientifique chargé de suivi et de contrôle de la pandémie du Covid-19. Combien faut-il attendre encore pour trancher sur cette décision ?