"La situation est maîtrisée et n'est pas inquiétante", a rassuré le Pr Kamel Djenouhat qui estime, cependant, que la stabilité de la situation pandémique dépend du respect des gestes barrières. L'Algérie peut bien en finir avec la pandémie de coronavirus d'ici à fin 2021. La prédiction est du président de la Société algérienne d'immunologie et chef de service du laboratoire central de l'hôpital de Rouiba, le Pr Kamel Djenouhat, lors d'un entretien accordé hier à Radio Sétif. "L'année 2021 sera l'année de la fin de la pandémie de Covid-19 en Algérie et dans le monde", a-t-il soutenu. Il reste que la fin de la pandémie est, selon le scientifique, tributaire du respect des mesures de prévention. Pour ce qui est du mois de Ramadhan, le Pr Djenouhat a écarté le recours au confinement car, a-t-il expliqué, "la situation est stable". Quid de l'ouverture des frontières et de l'espace aérien ? Le Pr Djenouhat écarte, pour le moment du moins, cette éventualité. "Une telle décision ne peut être prise qu'après la stabilité de la situation et la continuité dans l'enregistrement de moins de 100 cas par jour en Algérie", a soutenu le professeur, en mettant en exergue l'importance des mesures prises par les pouvoirs publics comme la fermeture de l'espace aérien. "C'est grâce à la fermeture de l'espace aérien et des frontières terrestres que l'Algérie a pu éviter la troisième vague que vivent actuellement plusieurs pays dans le monde. Plusieurs voix s'étaient élevées pour réclamer l'ouverture des frontières. Dieu merci, le temps nous a donné raison", s'est-il félicité, avant d'affirmer : "Actuellement, je ne pense pas que les autorités procéderont à l'ouverture des frontières, alors que la France enregistre 46 000 contaminations en une seule journée." Pour ce qui est du vaccin AstraZeneca, le président de la Société algérienne d'immunologie a estimé qu'il s'agit d'un conflit d'intérêts entre lobbys et laboratoires ; l'Algérie n'a jamais arrêté d'administrer ledit vaccin et n'a pas enregistré de complications, hormis celles ressenties après chaque vaccin. Le Pr Djenouhat a, en outre, indiqué que des études ont été menées sur un échantillon de 1 000 donneurs de sang au niveau de son service et ont révélé que 50% des personnes atteintes du nouveau coronavirus n'ont pas présenté de symptômes. Pour le Pr Djenouhat, le confinement partiel décidé par les pouvoirs publics, à la suite des données présentées par le comité scientifique, a contribué à acquérir une immunité collective, dite immunité de troupeau, qui a dépassé les 50% dans la wilaya de Sétif. "Entre 50 à 80% des citoyens auraient été contaminés sans pour autant présenter des symptômes, et c'est du coup ce qui explique la situation stable et confortable vécue actuellement", a soutenu le Pr Djenouhat. S'agissant du nouveau variant de la Covid-19, l'immunologiste a aussi indiqué que le comité scientifique a complètement maîtrisé la situation en œuvrant à la réalisation d'enquêtes directes et rapides auprès des premiers patients. "La situation est maîtrisée et n'est pas inquiétante", a-t-il rassuré. Selon lui, la stabilité dépend du respect des gestes barrières, notamment le port de la bavette, et en évitant tout relâchement.