Cinq ministères ont déjà entamé les travaux de mise en œuvre du système intégré de gestion budgétaire (SIGB), a indiqué le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, avant-hier, à Alger, soulignant l'importance de ce programme pour le suivi de chaque étape de préparation et de l'exécution budgétaire, mais aussi pour assurer une meilleure gestion des finances publiques. Ce programme constitue «un élément clé du programme de modernisation des finances publiques», a-t-il précisé, saluant, à l'occasion, «les efforts consentis par les différentes structures du ministère des Finances impliquées dans les travaux de mise en œuvre de cette solution ainsi que les partenaires de l'assistance technique, pour leur appui dans la réalisation de ce projet d'envergure», selon le communiqué rendu public par son département ministériel. Les cinq ministères qui ont déjà lancé la phase expérimentale pilote de ce système sont celui le «ministère des Finances, du ministère des Travaux publics, du ministère de l'Education nationale, du ministère de l'Enseignement supérieur et du ministère de l'Agriculture», a indiqué la même source, expliquant que «ce projet offrira en tant qu'outil d'aide à la décision, des capacités d'intervention inédite aux décideurs, acteurs budgétaires et utilisateurs en matière de gestion budgétaire et comptable». L'Algérie a décidé de mettre en place ce système pour optimiser la gestion des finances publiques et suivre chaque étape de préparation et de l'exécution budgétaire. C'est ce qu'a expliqué le premier argentier du pays lors de la deuxième réunion du Comité de pilotage du SIGB qui s'est déroulée au niveau de son département ministériel, durant laquelle, il a rappelé que «la loi organique relative aux lois de Finances constituait un virage majeur en direction du renouveau économique», évoquant l'importance du «projet du SIGB, dont le Comité chargé de superviser sa mise en œuvre a été installé en avril 2021, et qui permet d'offrir un cadre dans lequel s'effectuera la rénovation de l'ensemble des instruments et des outils de gestion budgétaire et comptable». Pour la réussite de ce programme, utilisé par plusieurs pays pour assurer une meilleure planification et exécution budgétaire et meilleure gestion des finances publiques, M. Raouya a invité «l'ensemble des acteurs concernés à redoubler d'efforts pour atteindre les objectifs fixés en cette période marquée par de multiples défis nés du contexte économique et sanitaire», assurant que «cette solution nous permettra de nous hisser aux standards internationaux en matière de crédibilité et de transparence budgétaire». Le ministre a mis en avant l'importance de la formation, affirmant qu'elle «constitue l'une des assises fondamentales qui permettront une mise en place efficace et pertinente de la réforme budgétaire». Il a annoncé, dans ce cadre le «lancement d'un vaste programme de formation dont l'objectif portait sur la formation de 400 formateurs devant assurer, à termes, la formation à grande échelle de plus de 6.000 agents», ajoutant que des «réunions d'appui et d'accompagnement ont été organisées avec l'ensemble des comités budgétaires ministériels relatives à la validation des structures de programmes ainsi que la proposition des actions, le cas échéant, les sous-actions pour chaque ministère et institution publique, le retour d'expérience concernant l'élaboration des Rapports sur les Priorités de la Planification (RPP) pour l'exercice 2022 à titre démonstratif».