Le Kremlin a déclaré que ce n'était pas au Président américain Joe Biden de décider qui serait au pouvoir en Russie. Cela faisait suite aux déclarations du Président américain, samedi soir, dans lesquelles il appelait à l'éviction du Président russe Vladimir Poutine. Dmitry Peskov, attaché de presse du Kremlin, a affirmé que «ce n'était pas à Biden de décider qui serait le Président des Russes», rapporte Russia Today. «Pour l'amour de Dieu, cet homme ne peut pas rester au pouvoir», a lancé le Président américain, samedi, appelant à la destitution de Poutine, dans son discours à la fin de sa visite en Pologne, et avant que la Maison Blanche ne nuance ses propos, assurant que Biden n'avait pas appelé à un «changement de régime» en Russie. Joe Biden a déclaré que Vladimir Poutine ne pouvait pas «rester au pouvoir», laissant penser qu'il appelait à un changement de régime. La Maison Blanche a dû rétropédaler dans un communiqué. Dans un discours prononcé en Pologne le 26 mars à l'issue d'un voyage en Europe destiné à renforcer la réponse de l'OTAN à l'offensive russe en Ukraine, le Président des Etats-Unis Joe Biden a déclaré que le Président russe Vladimir Poutine «ne [pouvait] pas rester au pouvoir». La remarque de Joe Biden a en premier lieu laissé penser qu'il appelait à un renversement de son homologue russe, voire à un changement de régime. Washington a dû par la suite préciser dans un communiqué que le Président des Etats-Unis voulait seulement dire que Vladimir Poutine ne devrait pas être autorisé à exercer son pouvoir sur ses voisins ou sur la région. De son côté, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a réagi d'un laconique : «Ce n'est pas à Biden de décider.» «Le Président de la Russie est élu par les Russes», a simplement rappelé Dmitri Peskov, cité par Reuters. Les mots de Joe Biden ont ponctué un discours dans lequel il a également qualifié Vladimir Poutine de «dictateur», l'a averti de ne pas empiéter sur le territoire de l'OTAN et a exhorté les Ukrainiens à faire face à une longue bataille. Le Président américain préfere que la confrontation continue, au lieu d'appeler au dialogue et la paix.