Le Kremlin a dénoncé, hier, les commentaires «alarmants» du président américain Joe Biden qui a qualifié son homologue russe Vladimir Poutine de «boucher», en pleine offensive russe en Ukraine.»Cette déclaration est sans doute alarmante», a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en soulignant que Moscou continuerait de suivre de manière «très attentive les propos du président américain». En visite samedi à Varsovie, le président américain Joe Biden s'en était pris violemment au président russe, le qualifiant de «boucher» et jugeant qu'il ne pouvait «pas rester au pouvoir» après le début de l'offensive russe en Ukraine. La Maison Blanche a, quelque temps après, précisé qu'il n'avait pas appelé à un «changement de régime» en Russie mais sans autre commentaire de nature à atténuer la gravité des propos du président américain qui n'en est pas à son premier écart puisqu'il a déjà qualifié, voici deux mois environ, le chef de l'Etat russe de «tueur». Sur le terrain, la Russie et l'Ukraine n'ont pas accompli d'«avancées significatives» pour l'instant dans leurs négociations visant à mettre fin au conflit en Ukraine, a déclaré hier le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. «Pour l'instant, nous ne pouvons pas constater de progrès ou d'avancées significatives quelconques», a affirmé M.Peskov à la presse, alors que les délégations russe et ukrainienne sont attendues à Istanbul pour une nouvelle session de discussions. «Pour l'heure, nous ne pouvons pas parler des progrès et nous n'allons pas le faire», a-t-il insisté, en précisant qu'il n'y avait «pas d'avancées» non plus dans l'organisation d'une éventuelle rencontre entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. Selon Peskov, «il est très peu probable» que les négociations, qui se sont déroulées ces deux dernières semaines par visioconférence, reprendraient en Présentiel, dès hier soir. «Les délégations ne font qu'arriver aujourd'hui», a-t-il indiqué, le début du nouveau round de négociations étant attendu pour aujourd'hui. La Russie préfère pour l'heure s'abstenir de rendre publics les détails des discussions: «Cela pourrait nuire aux négociations», a expliqué Peskov. «Mais le fait qu'il a été décidé de poursuivre les négociations en présentiel, c'est très important», a-t-il souligné. Une séance de négociations russo-ukrainiennes en présentiel avait déjà eu lieu le 10 mars en Turquie, à Antalya, au niveau des ministres des Affaires étrangères et à l'invitation d'Ankara, sans déboucher sur des avancées concrètes.