Dans le cadre de la célébration du 60e anniversaire de l'indépendance nationale, le consulat général d'Algérie à Paris a organisé avant-hier samedi en partenariat avec le Centre culturel d'Algérie à Paris une conférence-débat avec le docteur en histoire, Tramor Quemeneur, sous le thème « La dimension internationale de la guerre d'indépendance ». Cette conférence, modérée par l'écrivaine et journaliste Nadia Henni Moulaî, était rehaussée par la présence du consul général d'Algérie à Paris El Hadj Lamine, des consuls de la région parisienne dont Noureddine Belberkani, ainsi que d'anciens membres du réseau Jeanson, mais aussi de personnalités des deux rives, à l'image de Anissa Boumedienne, la veuve de l'ancien chef d'Etat algérien, feu Houari Boumedienne, l'historien Gilles Manceron, Pierre Audin, fils du martyr Maurice Audin. La salle était archicomble lors de cette intervention historique du docteur Tramor Quemeneur qui d'emblée souligne : « il y a beaucoup de dossiers à ouvrir sur cette guerre de dimension internationale... On attend toujours l'ouverture des archives, certaines d'ailleurs ont été détruites par l'armée française à l'image du génocide de Sakiet Sidi Youcef ou les massacres du 8 mai 1945... ». A une question relative au rôle de la femme durant cette guerre, posée par un intervenant qui d'ailleurs a été chaleureusement applaudi, Tramor Qumeneur a déclaré qu' : « à cette époque, c'était une affaire d'hommes, les femmes algériennes ont joué un rôle très important, un rôle majeur durant cette guerre d'Algérie mais invisibilisé... ». A la fin de la conférence, le docteur Tramor Quemeneur a reçu beaucoup de cadeaux de la part des responsables présents dont un livre sur l'Emir Abdelkader, le fondateur de l'Etat algérien moderne. Très ému par ce geste, il souligne : « l'Emir Abdelkader restera toujours un patriote de première ligne, un humain, un poète, un rassembleur, un chef au sens propre du terme (...) Je n'oublierais jamais l'humanité entière d'ailleurs n'oubliera jamais- qu'il a sauvé des Chrétiens du Proche-Orient, geste qui a fait de lui un acteur de la paix religieuse ». Une vente dédicace du dernier livre du conférencier a été organisé avant d'aller déguster le thé à la menthe accompagné de gâteaux typiquement algériens et autres en l'honneur des invités. Le Consul Général d'Algérie à Paris M. El Hadj Lamine à LNR : « C'est une conférence-Débat qui a été organisé par le consulat d'Algérie à Paris de concert avec le Centre culturel Algérien à Paris dans l'objectif de commémorer les festivités du 60ème anniversaire de l'indépendance nationale. Ca a permis à nombre de représentants de la communauté, de responsables locaux ici à Paris d'être présents et de fêter ensemble cet événement important et symbolique de l'indépendance. Les personnalités ici présentes répondent au témoignage de l'importance du sujet et de la soif des gens que nos compatriotes d'ici ont pour l'histoire de l'Algérie et l'importance pour eux de discuter et débattre. Les consulats sont toujours ouverts, présents pour répondre aux besoins de notre communauté ici à Paris du moins ceux qui relèvent du consulat général et nous ferons de notre mieux pour répondre aux besoins de notre communauté et bien sûr assurer la mission principale qui est de protéger et défendre la communauté nationale ». De Paris