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Marché attractif : quatre constructeurs automobiles s'intéressent à l'Algérie Trois textes d'application de la nouvelle loi sur l'investissement adoptés
«L'Algérie développera inévitablement une industrie automobile locale», avait déclaré, la semaine dernière, le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar, confirmant l'ambition affichée du Gouvernement de parvenir à construire «une véritable industrie automobile». Nous pouvons ainsi imaginer un déblocage imminent du secteur de l'automobile en Algérie, à la peine depuis plus de deux ans.C'est ce qu'a aussi sous-entendu M. Zeghdar qui prévoit «une grande dynamique économique dans plusieurs secteurs à compter de la prochaine rentrée sociale, avec la mise en application de la nouvelle loi sur l'investissement». Révisée et améliorée dans l'objectif d'optimiser la performance des entreprises nationales et d'attirer les capitaux étrangers. L'Italie a réaffirmé lors du 4ème Sommet intergouvernemental algéro-italien organisé lundi passé à Alger sa volonté de collaborer avec l'Algérie dans le développement du secteur industriel. Les deux parties accordent un intérêt particulier à ce secteur, notamment, à celui de la construction automobile qui attend des mesures concrètes pour sa relance. Le chef du Gouvernement, Aïmene Benabderrahmane a appelé ouvertement les opérateurs économiques spécialisés dans ce domaine à venir investir en Algérie, leur assurant de les accompagner et de les soutenir dans leur projet. Cet appel traduit ainsi la volonté des autorités de relancer à nouveau ce secteur et peut être de déterrer les projets de coopération qui n'ont jamais vu le jour pour différentes raisons. Ce secteur pourrait connaître de nouveaux rebondissements dès la rentrée sociale 2022-2023, ce qui sera fait à travers la mise en place d'un nouveau système juridique devant mieux encadrer cette activité et protéger l'intérêt national. L'Etat, pour rappel, refuse d'investir dans le montage automobile, à l'origine de l'échec de la stratégie de développement d'une véritable industrie automobile dans le pays. L'Algérie s'apprête, à travers l'installation d'unités de production de véhicules à un haut taux d'intégration, fixé à 15%, et dans un cadre de conditions très strictes, relancer cette activité. Dans sa réponse au média Echoroukonline reprise par plusieurs médias locaux avant-hier, sur l'état d'avancement du dossier de l'automobile en Algérie, le président du Conseil National Consultatif de la Petite et la Moyenne Entreprise (Cncpmi), Adel Bensaci a indiqué que «quatre constructeurs automobiles, européens et asiatiques, ont manifesté leur intérêt de venir investir en Algérie en vue de construire des usines locales». Les négociations sont toujours en cours. Des investisseurs italiens pourraient bien, en effet, figurer parmi les constructeurs européens désireux d'investir en Algérie. L'Italie voulait, pour rappel, il y a plus d'une décennie, investir dans le secteur automobile en Algérie via le constructeur Fiat qui détenait 30% du capital de Fatia, avant qu'il ne se retire de ce projet. Ce dernier est mort avant même de naître. Aujourd'hui, l'Algérie veut certes relancer le secteur, mais sous des conditions très strictes pour protéger ses intérêts, mais aussi ceux de sa population. La nouvelle loi sur l'Investissement vise non seulement à améliorer le climat des affaires, du cadre institutionnel et du régime d'incitation, mais surtout à protéger l'économie nationale et construire un nouveau modèle économique «ouvert», mais pas trop !!! La relance industrielle concerne tous les secteurs stratégiques à haute valeur ajoutée et à haut potentiel de croissance future. Le pays vise des investissements sur le long terme et des entreprises pérennes. L'Algérie s'ouvre grâce à sa nouvelle stratégie industrielle au monde extérieur et la guerre en Ukraine pourrait être une opportunité pour convaincre les investisseurs étrangers à venir investir en Algérie. D'où l'accélération de l'élaboration et la publication des 08 textes d'application du nouveau Code de l'investissement. Trois textes d'application ont déjà été adoptés jeudi dernier lors de sa réunion hebdomadaire du Gouvernement présidée par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane. Il s'agit d'un «projet de Décret exécutif fixant les modalités d'enregistrement des investissements structurants, la cession et le transfert d'investissement ainsi que le montant et les modalités de perception de la redevance pour le traitement de dossiers d'investissement, d'un projet de Décret exécutif fixant les modalités de détermination des zones auxquelles l'Etat accorde un intérêt particulier, et d'un projet de Décret exécutif portant organisation et fonctionnement de l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (Aapi)», selon le communiqué du bureau du Premier ministre, ajoutant que d'«autres projets de textes seront examinés par le Gouvernement lors de ses prochaines réunions». Cette nouvelle loi permettra ainsi de «promouvoir les investissements dans diverses filières industrielles, dont l'industrie automobile pour laquelle l'Algérie dispose de tous les moyens nécessaires», avait souligné M. Zeghdar. Samira Takharboucht