Les syndicats du secteur de l'Education nationale ont salué, avant-hier, les décisions prises par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, portant revalorisation des salaires des enseignants. Cette dernière devrait, selon eux, «réparer les préjudices» et «cadrer» avec le pouvoir d'achat de l'enseignant. En effet, le Président Tebboune avait affirmé, à l'ouverture de la rencontre Gouvernement-walis, que l'augmentation des salaires bas et moyens, de l'allocation chômage, et la revalorisation des pensions de retraite se poursuivraient en 2023. Il a également ordonné au Gouvernement de s'atteler sans délai à «la revalorisation des salaires des enseignants et du personnel paramédical, et d'entrer en contact avec leurs représentants pour réviser leurs statuts». A ce propos, le SG du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement primaire (Snapep), Mohamed Hmidat a déclaré à l'APS, avoir favorablement accueilli ces décisions qui visent selon lui, «à améliorer le pouvoir d'achat des fonctionnaires, atténuer le taux d'inflation et assurer la stabilité sociale notamment au sein de ces secteurs sensibles et stratégiques». Tout en saluant ces décisions devant assurer un niveau de vie convenable aux enseignants, le SG du Conseil des lycées algériens (CLA), Zoubir Rouina, a appelé de son côté à la création d'un Observatoire national de protection du pouvoir d'achat, avec pour principale mission la régulation des prix. «Nous saluons ces décisions et considérons que toute augmentation susceptible d'assurer un niveau de vie décent pour l'enseignant est la bienvenue», a-t-il ajouté. Pour sa part, le Secrétaire national chargé de l'information au Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), Messaoud Boudiba a indiqué que le secteur «se trouve aujourd'hui face à une réalité socio-professionnelle qui requiert une révision impérative des salaires», proposant par la même une révision des salaires de telle façon à «réparer les préjudices». Pour ce faire, il préconise d'«élaborer une étude scientifique de la politique des salaires qui soit fondée sur des critères à même de maintenir le pouvoir d'achat de l'enseignant et du fonctionnaire». Il recommande également de mettre en place «des mécanismes» qui «préservent la dignité du citoyen et renforcent la confiance au sein du front interne».