Le cahier des charges régissant les activités des constructeurs et des concessionnaires automobiles sera publié ce jeudi sur instruction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui n'a accordé au Gouvernement que deux jours pour finaliser ce cahier des charges tant attendu par les concessionnaires, mais aussi par les constructeurs automobiles déjà installés en Algérie. Les constructeurs Renault Algérie Product, Hyundai et Kia sont conscients de l'importance de ce cahier des charges pour se repositionner sur un marché assez concurrentiel. Apprendre ainsi à s'adapter à la nouvelle approche du Gouvernement décidé à investir dans « une véritable industrie automobile » en Algérie et à proposer des véhicules de marques solides et forts à des prix raisonnables. Le processus de transformation et de diversification de l'économie nationale est déjà enclenché depuis plusieurs mois. Le dynamisme que connaît aujourd'hui le secteur industriel reflète le degré d'engagement des autorités pour redresser ce secteur qui a manqué de perception et de vision sur le long terme. L'Etat se donne désormais les moyens pour réussir son objectif d'asseoir une industrie mécanique solide, adaptée aux normes internationales et génératrice de richesse et d'emploi. L'implantation d'une usine de fabrication de véhicules en Algérie obéit à de nouvelles conditions qui seront dévoilées dans le nouveau cahier des charges attendus ce jeudi par les investisseurs, mais aussi le consommateur qui attendait depuis plus de trois ans la relance de l'activité d'importation et de fabrication locale de véhicules. C'était il y a quelques années une véritable chimère vue l'échec de la stratégie mise en œuvre à l'époque pour le développement de l'industrie automobile. L'assemblage automobile a causé d'importantes pertes à l'Etat qui mise désormais sur le développement d'une véritable industrie automobile avec des partenaires étrangers sérieux prêts à s'engager dans un projet gagnant-gagnant. Les règles de jeu ont changé. L'Algérie s'oriente, désormais, vers la création d'une véritable industrie, « avec des taux d'intégration allant jusqu'à 40% durant les cinq premières années du lancement de l'activité industrielle notamment dans le secteur de la mécanique et de l'industrie automobile ». C'est ce qu'a déclaré, avant-hier, le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar, en marge de l'inauguration de la 7ème édition du Salon international de la sous-traitance « ALGEST », à Alger, annonçant, qu'un « plan stratégique clair basé sur une véritable industrie pour la relance de toutes les filières industrielles, notamment dans le secteur de la mécanique et de l'industrie automobile, avec des taux d'intégration allant jusqu'à 40% durant les cinq premières années du lancement de l'activité industrielle est en cours d'élaboration ». Concernant les prix des véhicules produits localement, le ministre a assuré que « le prix d'achat des véhicules va baisser du fait de la production locale des intrants de ces véhicules à partir des matières premières et de matériaux transformés par des entreprise publiques et privées, tout en intégrant les start-ups et les micro-entreprises dans cette activité, soutenus par des entreprises internationales ». C'est le projet de Renault Algérie Product (Oran) qui prévoit dans sa nouvelle stratégie de repositionnement sur le marché de « s'approvisionner en fer pour la fabrication des carrosseries chez la société Tosyali et de créer des ateliers pour la localisation des unités de soudure et de peinture au niveau de l'usine de Oued Tlelat », selon le média en ligne, algérie360.com. La signature de la convention-cadre, le 13 octobre écoulé, entre l'Algérie et le groupe italo-franco-américain Stellantis qui possède la marque italienne Fiat, pour la fabrication des véhicules de cette marque en Algérie, stimule les concurrents qui veulent garder leurs parts du marché en Algérie. L'ambition de l'Algérie est de produire localement les véhicules de marques étrangères reconnues et aller jusqu'à leur exportation vers d'autres marchés. Les dates des premières sorties de nouveaux véhicules sont déjà dévoilées dans les médias. Quant à la commercialisation de la première voiture Fiat Algérie, elle est prévue au plus tard le mois de décembre 2023. L'assiette foncière est déjà prête pour accueillir l'usine de Fiat. Son aménagement doit aussi obéir aux normes internationales. Si l'ont croit les déclarations du directeur de l'industrie de la wilaya de Batna qui est revenu sur les ondes de la radio locale sur la condition de l'extension de la surface de l'usine Kia pour pouvoir reprendre son activité à nouveaux. Il a indiqué que « le ministère de l'Industrie a demandé l'extension de la zone de l'usine à 120 hectares conformément aux normes internationales pour les unités de fabrication et de montage automobile. La relance de l'industrie automobile créerait une concurrence loyale entre les constructeurs automobiles et les acteurs technologiques locaux.