L'incursion du ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir mardi dernier sur l'Esplanade de la mosquée d'Al aqsa, continue de susciter la fureur des musulmans entraînant de sévères condamnations. Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni jeudi 5 janvier 2023 pour une réunion d'urgence concernant la violation israélienne des lieux sacrés après l'incursion du ministre d'extrême droite israélienne Itamar Ben Gvir sur l'esplanade.Cette réunion a été à la demande des Palestiniens et des Jordaniens qui ont également été soutenus par les Emirats arabes unis et la Chine. Le représentant palestinien à l'ONU Mansour a souligné dans un communiqué que «la réunion du Conseil de sécurité est très importante pour l'unification de la communauté internationale en condamnant l'invasion d'un ministre extrémiste soutenu par le gouvernement le plus extrême de l'histoire d'Israël, afin de mettre fin à la violation de la loi à la mosquée Al-Aqsa». L'ONU a tenu mercredi une réunion préparatoire avec le président en exercice du Conseil de sécurité, l'ambassadeur du Japon Kimihiro Ishikane. L'ambassadeur de la Jordanie à l'ONU Mahmoud Daifallah Hmoud a jugé que cette incursion était un acte extrémiste susceptible de créer un nouveau cycle de violence. Le porte-parole du Hamas, Muhammad Hamada, a déclaré que «Jérusalem et la mosquée Al-Aqsa sont des lignes rouges. Les factions palestiniennes connaissent bien la conduite de la campagne et choisiront le moment approprié pour répondre à la visite du ministre Ben Gvir à l'Esplanade des Mosquées». Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaël Haniyeh, a annoncé avoir envoyé une lettre aux dirigeants du monde arabe sur la politique et les procédures du nouveau gouvernement sioniste envers la mosquée Al-Aqsa et ses plans pour la contrôler complètement. Il a appelé à une action immédiate pour sauver al-Aqsa et arrêter les plans extrémistes et agressifs. Les condamnations incluent aussi différents pays arabes tels que l'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, l'Egypte, Bahreïn, la Syrie, la Jordanie, le Qatar et la Turquie. L'Assemblée générale des Nations unies (ONU) a adopté, vendredi 30 décembre, une résolution demandant à la Cour internationale de justice de se pencher sur la question de l'occupation israélienne des territoires palestiniens. La résolution a été adoptée avec 87 voix pour, 26 contre, et 53 abstentions, les pays occidentaux étant partagés sur la question tandis que les capitales arabes ont voté pour, y compris celles ayant normalisé leurs relations avec Israël ; la Chine et la Russie ont également voté en faveur du texte. Le président Mahmoud Abbas a indiqué lors d'une réunion du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) au siège de la présidence à Ramallah, jeudi soir : «Nous continuons de prendre des mesures juridiques contre le gouvernement israélien qui cible la Mosquée Al-Aqsa. Nous allons discuter de toutes ces questions, et nous n'avons rien à cacher, que c'est l'administration américaine qui est derrière la politique israélienne». Le président a poursuivi : «Je confirme que la prise d'assaut de la mosquée Al-Aqsa est le début de la mise en œuvre de la politique du gouvernement Netanyahu, que nous rejetons catégoriquement, Après la prise d'assaut de la mosquée Al-Aqsa par le ministre Bin-Gvir, nous sommes allés au Conseil de sécurité de l'ONU, et dans quelques heures, la session du Conseil de sécurité commencera à discuter de cette question». Le président Abbas a ajouté «nous irons également devant la Cour internationale de la justice pour déterminer la nature de l'occupation. Il a fallu beaucoup de temps et d'efforts pour que cette loi soit adoptée, et pour qu'elle passe de l'Assemblée générale des Nations unies à la CIJ. La question est maintenant devant le tribunal, et nous espérons que cela accélérera la prise de décision. Nous avions subi de fortes pressions pour inverser cette étape, mais nous n'abandonnerons pas nos droits», dit-il